Les femmes dans l'administration publique
« Si l’on accroît la proportion de femmes dans les institutions publiques, on aura l’assurance que celles-ci seront plus représentatives, mais ce sera aussi un gage d’innovation et d’amélioration de la prise de décisions dans l’intérêt de la société dans son ensemble » - António Guterres, Secrétaire général des Nations unies, Message à l'occasion de la Journée internationale de la femme 2017.
Contexte
En 2015, les gouvernements du monde ont approuvé à l'unanimité l’agenda de développement durable de 2030 et ont, par le biais de son objectif 16 « promouvoir des sociétés justes, pacifiques et inclusives » et de l'objectif 5 « assurer l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes », reconnu le rôle de l'égalité des sexes, de l’administration publique et des institutions inclusives à créer des sociétés plus pacifiques, prospères, égales et durables.
L'administration publique fait référence à l'ensemble des mécanismes financés par l'État, y compris les agences, les politiques et les services chargés de la gestion et de la mise en œuvre des lois, des réglementations et des décisions du gouvernement. Elle permet aux pays de mettre en œuvre des politiques et des programmes nationaux et, par conséquent, est essentielle pour le développement durable [1].
Dans de nombreux pays, les institutions publiques continuent d’être dominées par les hommes et patriarcales, perpétuant ainsi des attitudes et des pratiques néfastes et parfois même violentes. Bien qu’il n’existe pas de données globales systématisées sur la participation des femmes dans l’administration publique, les recherches existantes du PNUD montrent que les femmes sont sous-représentées, en particulier aux postes de direction et de prise de décisions. Les données disponibles suggèrent que les femmes représentent en moyenne 45% des effectifs de l’administration publique, mais en même temps elles montrent que leur taux de participation varie fortement d’un pays à l’autre, allant de 3% à 77%. La proportion globale de femmes dans l'administration publique est la plus élevée en moyenne dans les pays de l'OCDE (55,1%) et la plus faible dans les États arabes (35,9%). Toutefois, si on examine la proportion de femmes occupant des postes de leadership dans l’administration publique, les pourcentages moyens les plus élevés se situent en Amérique latine et dans les Caraïbes (43,4%) et les plus faibles en Afrique (25,1%). En outre, seuls 20% des pays ont atteint la parité (50%) pour les postes de prise de décision au sein de l'administration publique [2].
La diversité, y compris l'égalité d'accès des femmes aux rôles de direction, est non seulement la bonne chose à faire, mais aussi la plus productive. Une étude récente du PNUD et de McKinsey a montré que la participation des femmes à la fonction publique et à la prise de décision avait une corrélation positive avec le développement économique et l’égalité des sexes dans la société. Elle suggère également que la participation et le leadership des femmes sur un pieds d’égalité créent un environnement propice à un gouvernement meilleur et plus efficace. Ces conclusions sont renforcées par une autre étude récente du Wilson Center qui conclut que «là où il y a plus de femmes au pouvoir, il y a une meilleure gouvernance et là où il y a une bonne gouvernance, il y a plus de femmes au pouvoir».
Objectiv
Cette discussion en ligne vise à créer un forum pour promouvoir un dialogue sur le rôle des femmes dans l'administration publique et la prise de décision, et à échanger des connaissances et des bonnes pratiques sur les moyens d'accroître et de renforcer la participation des femmes dans ce secteur et sur les moyens de garantir la sécurité dans les institutions publiques et faire en sorte qu’elles soient dépourvues de harcèlement sexuel et de violences sexistes. Joignez-vous à la discussion en ligne du 28 mars au 19 avril 2019. Les femmes et les hommes en politique et dans l'administration publique, les représentants des gouvernements nationaux et locaux, les militants de la société civile, les experts, les praticiens et les universitaires sont invités à partager leurs expériences en répondant à une ou plusieurs des questions ci-dessous. Les soumissions contribueront à l’élaboration d’une réponse consolidée qui viendra enrichir la base de connaissances disponible sur le sujet.
Questions
- Les données sont essentielles pour identifier les tendances et définir des politiques ciblées et efficaces. Quel est le niveau de participation des femmes dans l’administration publique dans votre pays ? Qu'en est-il des femmes occupant des postes de direction et de prise de décision dans des institutions publiques ?
- Il existe de nombreux obstacles à la participation pleine et égale des femmes dans l’administration publique. Par exemple, les femmes dans l'administration publique font souvent face au harcèlement sexuel et à la violence sexiste [3].Est-ce le cas dans votre pays ? Quels sont les autres obstacles qui empêchent les femmes de participer sur un pied d’égalité dans l’administration publique et à occuper des postes de direction et de prise de décision dans votre pays ?
- Que peut-on faire pour accroître la participation égale et totale des femmes, y compris des jeunes femmes, dans l’administration publique à tous les niveaux ? Que peut-on faire pour que l’administration publique soit à l’abri du harcèlement sexuel et de la violence sexiste ? Merci de partager des exemples de bonnes pratiques.
- Est-ce qu’il y a des femmes dans l'administration publique de votre pays qui ont utilisé leur position pour faire avancer le développement durable et la paix ? Veuillez partager des exemples.
Pour contribuer
- Utilisez la section commentaires ci-dessous
- Envoyez votre contribution à connect@iknowpolitics.org afin que nous puissions la poster en votre nom.
[1] Public Administration Reform: Practice Note. UNDP, 2004.
[2] GEPA Initiative Database. UNDP and University of Pittsburgh, 2019.
[3] Un étude récent de l'Union interparlementaire (UIP) et Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a révélé une quantité alarmante de harcèlement / intimidation sexuel et psychologique visant le le personnel parlementaire féminin en Europe. 40,5 pour cent des sondées ont indiqué avoir subi des actes de harcèlement sexuel dans le cadre de leur travail. et 50 pour cent ont fait l’objet de remarques de nature sexuelle.
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« Si l’on accroît la proportion de femmes dans les institutions publiques, on aura l’assurance que celles-ci seront plus représentatives, mais ce sera aussi un gage d’innovation et d’amélioration de la prise de décisions dans l’intérêt de la société dans son ensemble » - António Guterres, Secrétaire général des Nations unies, Message à l'occasion de la Journée internationale de la femme 2017.
Contexte
En 2015, les gouvernements du monde ont approuvé à l'unanimité l’agenda de développement durable de 2030 et ont, par le biais de son objectif 16 « promouvoir des sociétés justes, pacifiques et inclusives » et de l'objectif 5 « assurer l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes », reconnu le rôle de l'égalité des sexes, de l’administration publique et des institutions inclusives à créer des sociétés plus pacifiques, prospères, égales et durables.
L'administration publique fait référence à l'ensemble des mécanismes financés par l'État, y compris les agences, les politiques et les services chargés de la gestion et de la mise en œuvre des lois, des réglementations et des décisions du gouvernement. Elle permet aux pays de mettre en œuvre des politiques et des programmes nationaux et, par conséquent, est essentielle pour le développement durable [1].
Dans de nombreux pays, les institutions publiques continuent d’être dominées par les hommes et patriarcales, perpétuant ainsi des attitudes et des pratiques néfastes et parfois même violentes. Bien qu’il n’existe pas de données globales systématisées sur la participation des femmes dans l’administration publique, les recherches existantes du PNUD montrent que les femmes sont sous-représentées, en particulier aux postes de direction et de prise de décisions. Les données disponibles suggèrent que les femmes représentent en moyenne 45% des effectifs de l’administration publique, mais en même temps elles montrent que leur taux de participation varie fortement d’un pays à l’autre, allant de 3% à 77%. La proportion globale de femmes dans l'administration publique est la plus élevée en moyenne dans les pays de l'OCDE (55,1%) et la plus faible dans les États arabes (35,9%). Toutefois, si on examine la proportion de femmes occupant des postes de leadership dans l’administration publique, les pourcentages moyens les plus élevés se situent en Amérique latine et dans les Caraïbes (43,4%) et les plus faibles en Afrique (25,1%). En outre, seuls 20% des pays ont atteint la parité (50%) pour les postes de prise de décision au sein de l'administration publique [2].
La diversité, y compris l'égalité d'accès des femmes aux rôles de direction, est non seulement la bonne chose à faire, mais aussi la plus productive. Une étude récente du PNUD et de McKinsey a montré que la participation des femmes à la fonction publique et à la prise de décision avait une corrélation positive avec le développement économique et l’égalité des sexes dans la société. Elle suggère également que la participation et le leadership des femmes sur un pieds d’égalité créent un environnement propice à un gouvernement meilleur et plus efficace. Ces conclusions sont renforcées par une autre étude récente du Wilson Center qui conclut que «là où il y a plus de femmes au pouvoir, il y a une meilleure gouvernance et là où il y a une bonne gouvernance, il y a plus de femmes au pouvoir».
Objectiv
Cette discussion en ligne vise à créer un forum pour promouvoir un dialogue sur le rôle des femmes dans l'administration publique et la prise de décision, et à échanger des connaissances et des bonnes pratiques sur les moyens d'accroître et de renforcer la participation des femmes dans ce secteur et sur les moyens de garantir la sécurité dans les institutions publiques et faire en sorte qu’elles soient dépourvues de harcèlement sexuel et de violences sexistes. Joignez-vous à la discussion en ligne du 28 mars au 19 avril 2019. Les femmes et les hommes en politique et dans l'administration publique, les représentants des gouvernements nationaux et locaux, les militants de la société civile, les experts, les praticiens et les universitaires sont invités à partager leurs expériences en répondant à une ou plusieurs des questions ci-dessous. Les soumissions contribueront à l’élaboration d’une réponse consolidée qui viendra enrichir la base de connaissances disponible sur le sujet.
Questions
- Les données sont essentielles pour identifier les tendances et définir des politiques ciblées et efficaces. Quel est le niveau de participation des femmes dans l’administration publique dans votre pays ? Qu'en est-il des femmes occupant des postes de direction et de prise de décision dans des institutions publiques ?
- Il existe de nombreux obstacles à la participation pleine et égale des femmes dans l’administration publique. Par exemple, les femmes dans l'administration publique font souvent face au harcèlement sexuel et à la violence sexiste [3].Est-ce le cas dans votre pays ? Quels sont les autres obstacles qui empêchent les femmes de participer sur un pied d’égalité dans l’administration publique et à occuper des postes de direction et de prise de décision dans votre pays ?
- Que peut-on faire pour accroître la participation égale et totale des femmes, y compris des jeunes femmes, dans l’administration publique à tous les niveaux ? Que peut-on faire pour que l’administration publique soit à l’abri du harcèlement sexuel et de la violence sexiste ? Merci de partager des exemples de bonnes pratiques.
- Est-ce qu’il y a des femmes dans l'administration publique de votre pays qui ont utilisé leur position pour faire avancer le développement durable et la paix ? Veuillez partager des exemples.
Pour contribuer
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- Envoyez votre contribution à connect@iknowpolitics.org afin que nous puissions la poster en votre nom.
[1] Public Administration Reform: Practice Note. UNDP, 2004.
[2] GEPA Initiative Database. UNDP and University of Pittsburgh, 2019.
[3] Un étude récent de l'Union interparlementaire (UIP) et Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a révélé une quantité alarmante de harcèlement / intimidation sexuel et psychologique visant le le personnel parlementaire féminin en Europe. 40,5 pour cent des sondées ont indiqué avoir subi des actes de harcèlement sexuel dans le cadre de leur travail. et 50 pour cent ont fait l’objet de remarques de nature sexuelle.
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