Notre quotidien, au Parlement, c’est d’être interrompues de manière intempestive. Et si les hommes ajoutaient leurs voix à celles des femmes politiques pour effacer des siècles d’abus?

Une pléiade de femmes parlementaires, diplomates, politiciennes et militantes ont examiné, le 13 décembre 2017 à Rabat, les mécanismes de mettre fin à la violence à l'égard des femmes en politique, lors d'un débat organisé à l'initiative du Club international pour le leadership des femmes. 

Joanne Bernard se souvient du choc qu’elle a éprouvé lorsqu’elle a quitté le secteur à but non lucratif pour travailler en politique provinciale. Elle dit être devenue à ce moment la cible de critiques acerbes en ligne, certains s’attaquant à son poids, d’autres à son orientation sexuelle.

Les campagnes pour l'élection présidentielle et les scrutins locaux ont vu la multiplication des agressions envers les candidates.

Une loi "historique" votée mercredi en Tunisie renforce la protection des femmes victimes de violences et abolit des dispositions rétrogrades, comme la possibilité pour un violeur d'épouser sa victime mineure pour éviter les poursuites.

Pour les candidates aux prochaines élections générales du 8 août, impossible de faire campagne sans être constamment harcelées, injuriées, violentées.

Le harcèlement, qu’il soit physique ou psychologique sévit partout, dans tous les milieux et même dans les plus hautes sphères du monde politique. Les femmes politiques ne sont pas à l’abri des violences. Entre témoignages et analyses, coup d’œil sur un fléau qui ne se cache plus.