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Dr Donya Aziz

Entretiens

Soumis par iKNOW Politics le
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March 6, 2013

Dr Donya Aziz

Membre de l’Assemblée nationale du Pakistan

"... Je pense que nous [les femmes] avons contribuées à changer le tissu social pakistanais… et maintenant nous entendons même les petites filles dirent qu'elles veulent être membres du parlement quand elles grandissent ce qui est génial car quand j'étais une petite fille personne disait ça "- Dr Donya Aziz

iKNOW Politics: Quel a été votre motivation en tant que femme à entrer en politique?

Je suis en fait médecin de profession, je suis allée au collège du gouvernement au Pakistan et j’ai travaillé dans les hôpitaux publics comme une étudiante en médecine. J'avais aussi grandi à l'étranger donc j'étais consciente du fait que les soins de santé ne devraient pas être de la façon dont ils étaient au Pakistan. Ainsi, après avoir terminé l'université et après avoir fait des travaux de recherche postuniversitaires, je suis retournée au Pakistan. Je ne viens pas d'une famille politique, ce qui est généralement la manière d'entrer en politique au Pakistan, mais au moment où je suis retournée au Pakistan, en 2002, le gouvernement avait annoncé les sièges réservés aux femmes, ce qui était un mécanisme pour mettre les femmes sur un processus de représentation proportionnelle au parlement par les partis et leurs listes. Je pensais que cela pourrait être quelque chose que j’aimerais faire, alors j'ai postulé avec mon parti et ils m'ont mis sur leur liste. Mes parents étaient très encourageants et favorables à l’idée de sorte que c'est fondamentalement la façon dont je suis entrée en politique.

iKNOW Politics: Quels défis avez-vous rencontrés dans votre carrière politique?

Je pense que j'ai eu plus de difficultés dans mon premier mandat, je suis maintenant en train de terminer mon deuxième mandat. Quand j'ai commencé mon premier mandat j'avais 26 ans et j’étais célibataire, dans ce qui était une société conservatrice.

Avant l'entrée de tant de femmes en politique en 2002, la politique a été considérée comme une profession pas très agréable pour les femmes, il y avait beaucoup d'insinuations et d'idées flottent autour de ce que les femmes en politique sont et comment elles y arrivent et je pense qu’un des plus grands défis que j'avais était tenter de briser cette impression. Dans mon premier mandat, j'avais l’habitude de couvrir mes cheveux, j'étais très calme et je m’habillais de façon très conservatrice et j’observais tout plutôt que de me faire entendre et / ou d'exprimer mon opinion. Je pense qu'il s'agissait d'un effort collectif de chacun d'entre nous, femmes au Parlement, à l'époque de briser ce genre d'idéologie que les gens avait sur les femmes en politique. Ainsi, parce que nous avons travaillé dur et nous avons produit des résultats, je pense que nous avons aidé à changer le tissu social pakistanais à cet égard et maintenant parfois nous entendons même les petites filles dirent qu'elles veulent être députées quand elles grandissent ce qui est génial car quand j'étais une petite fille personne disait ça!

iKNOW Politics: Pourquoi pensez-vous que les alliances et les caucus de femmes jouent un rôle important pour les femmes parlementaires?

Je pense que la raison pour laquelle les alliances et les caucus sont importants est parce qu'il y a toujours de la sureté dans les nombres. Tous ces clichés et adages s'appliquent, « comme un groupe, vous pouvez faire plus que comme une seule personne » et notre expérience au Pakistan a montré que travailler de cette façon marche vraiment. Lorsque vous avez 75 femmes qui parlent d'une même voix, c’est beaucoup plus puissant que ayant 75 femmes disant 75 choses différentes. Les alliances et les caucus sont donc extrêmement importants et je sais que au Pakistan si nous n'avions pas eu le caucus de femmes, nous n'aurions pas été en mesure de passer des législations marquantes que nous avons passés.

iKNOW Politics: Quelles méthodes de financement dans les partis politiques et pour la création des caucus avez-vous trouvé le plus efficaces?

Pour moi, puisque je ne suis pas sur un siège général ou indépendant mais sur un siège nominatif par mon parti, le financement des campagnes n'est pas quelque chose que j'ai eu à faire personnellement. Pour ce qui concerne les caucus, vous avez vraiment besoin d'être un politicien intelligent sur la façon dont vous allez le financer. Nous, par exemple, n'avons pas de financement régulier du gouvernement au sein du caucus. La raison étant que nous avons estimé que si on prenait l'argent du gouvernement sur une base régulière finalement nous serions asservis à un ministère ou un bureaucrate, ce qui n'est pas ce que nous voulions. Nous avons eu un don du Fonds du Premier ministre et nous avons beaucoup de relations avec de différents bailleurs de fonds. Nous avons aussi une cotisation mais c'est tellement nominale que je pense que cela paye que des rafraîchissements pour les caucus ou quelque chose comme ça.

iKNOW Politics: Quelles recommandations feriez-vous aux États de veiller à qu’il y ait un champ de concurrence plus équitables entre les femmes et les hommes quand il s'agit de financement des partis politiques et des campagnes?

Je pense que nous voyons que, partout dans le monde, dans différentes sociétés et cultures, les femmes n'ont pas accès aux financements pour les campagnes aussi facilement que les hommes, pour une raison ou une autre. Je pense donc qu'il est important pour les pays et les commissions électorales dans les pays de formuler des règles strictes sur ce qu’on peut consacrer à nos campagnes électorales et les règles doivent être appliquées. S'il s'agit d'un montant qui est gérable alors le champ de concurrence est nivelé, mais si c'est une somme astronomique, alors invariablement, comme la plupart du monde est composée de pays en développement, ce sont les hommes qui ont accès à cet argent et non les femmes. Au lieu de chercher comment nous pouvons améliorer l'accès des femmes à ce prix-là, je pense que nous devons réduire les dépenses de tout le monde et de les rendre plus facile à gérer.

iKNOW Politics: Et, en dernier, que diriez-vous aux jeunes femmes pour les encourager à s'impliquer dans la politique?

Si vous choisissez d'entrer en politique en tant que jeune femme, vous verrez que c'est le travail le plus passionnant. Vous apprenez quelque chose de nouveau chaque jour, vous rencontrez des gens intéressants et vous apprenez vraiment à résoudre des problèmes à grande échelle. La seule chose que je dirais aux jeunes femmes, c'est: «Ne pensez jamais que vous ne pouvez pas le faire». Dans la politique, il y a un tas de différents types de personnes qui se réunissent avec des approches différentes pour résoudre différents types de problèmes et vous verrez que vous allez trouver votre place dedans. Si c'est quelque chose que vous pensez que vous aimeriez faire, alors allez-y et faites-le.

Date de l'entretien
Région
Membre de l’Assemblée nationale du Pakistan

"... Je pense que nous [les femmes] avons contribuées à changer le tissu social pakistanais… et maintenant nous entendons même les petites filles dirent qu'elles veulent être membres du parlement quand elles grandissent ce qui est génial car quand j'étais une petite fille personne disait ça "- Dr Donya Aziz

iKNOW Politics: Quel a été votre motivation en tant que femme à entrer en politique?

Je suis en fait médecin de profession, je suis allée au collège du gouvernement au Pakistan et j’ai travaillé dans les hôpitaux publics comme une étudiante en médecine. J'avais aussi grandi à l'étranger donc j'étais consciente du fait que les soins de santé ne devraient pas être de la façon dont ils étaient au Pakistan. Ainsi, après avoir terminé l'université et après avoir fait des travaux de recherche postuniversitaires, je suis retournée au Pakistan. Je ne viens pas d'une famille politique, ce qui est généralement la manière d'entrer en politique au Pakistan, mais au moment où je suis retournée au Pakistan, en 2002, le gouvernement avait annoncé les sièges réservés aux femmes, ce qui était un mécanisme pour mettre les femmes sur un processus de représentation proportionnelle au parlement par les partis et leurs listes. Je pensais que cela pourrait être quelque chose que j’aimerais faire, alors j'ai postulé avec mon parti et ils m'ont mis sur leur liste. Mes parents étaient très encourageants et favorables à l’idée de sorte que c'est fondamentalement la façon dont je suis entrée en politique.

iKNOW Politics: Quels défis avez-vous rencontrés dans votre carrière politique?

Je pense que j'ai eu plus de difficultés dans mon premier mandat, je suis maintenant en train de terminer mon deuxième mandat. Quand j'ai commencé mon premier mandat j'avais 26 ans et j’étais célibataire, dans ce qui était une société conservatrice.

Avant l'entrée de tant de femmes en politique en 2002, la politique a été considérée comme une profession pas très agréable pour les femmes, il y avait beaucoup d'insinuations et d'idées flottent autour de ce que les femmes en politique sont et comment elles y arrivent et je pense qu’un des plus grands défis que j'avais était tenter de briser cette impression. Dans mon premier mandat, j'avais l’habitude de couvrir mes cheveux, j'étais très calme et je m’habillais de façon très conservatrice et j’observais tout plutôt que de me faire entendre et / ou d'exprimer mon opinion. Je pense qu'il s'agissait d'un effort collectif de chacun d'entre nous, femmes au Parlement, à l'époque de briser ce genre d'idéologie que les gens avait sur les femmes en politique. Ainsi, parce que nous avons travaillé dur et nous avons produit des résultats, je pense que nous avons aidé à changer le tissu social pakistanais à cet égard et maintenant parfois nous entendons même les petites filles dirent qu'elles veulent être députées quand elles grandissent ce qui est génial car quand j'étais une petite fille personne disait ça!

iKNOW Politics: Pourquoi pensez-vous que les alliances et les caucus de femmes jouent un rôle important pour les femmes parlementaires?

Je pense que la raison pour laquelle les alliances et les caucus sont importants est parce qu'il y a toujours de la sureté dans les nombres. Tous ces clichés et adages s'appliquent, « comme un groupe, vous pouvez faire plus que comme une seule personne » et notre expérience au Pakistan a montré que travailler de cette façon marche vraiment. Lorsque vous avez 75 femmes qui parlent d'une même voix, c’est beaucoup plus puissant que ayant 75 femmes disant 75 choses différentes. Les alliances et les caucus sont donc extrêmement importants et je sais que au Pakistan si nous n'avions pas eu le caucus de femmes, nous n'aurions pas été en mesure de passer des législations marquantes que nous avons passés.

iKNOW Politics: Quelles méthodes de financement dans les partis politiques et pour la création des caucus avez-vous trouvé le plus efficaces?

Pour moi, puisque je ne suis pas sur un siège général ou indépendant mais sur un siège nominatif par mon parti, le financement des campagnes n'est pas quelque chose que j'ai eu à faire personnellement. Pour ce qui concerne les caucus, vous avez vraiment besoin d'être un politicien intelligent sur la façon dont vous allez le financer. Nous, par exemple, n'avons pas de financement régulier du gouvernement au sein du caucus. La raison étant que nous avons estimé que si on prenait l'argent du gouvernement sur une base régulière finalement nous serions asservis à un ministère ou un bureaucrate, ce qui n'est pas ce que nous voulions. Nous avons eu un don du Fonds du Premier ministre et nous avons beaucoup de relations avec de différents bailleurs de fonds. Nous avons aussi une cotisation mais c'est tellement nominale que je pense que cela paye que des rafraîchissements pour les caucus ou quelque chose comme ça.

iKNOW Politics: Quelles recommandations feriez-vous aux États de veiller à qu’il y ait un champ de concurrence plus équitables entre les femmes et les hommes quand il s'agit de financement des partis politiques et des campagnes?

Je pense que nous voyons que, partout dans le monde, dans différentes sociétés et cultures, les femmes n'ont pas accès aux financements pour les campagnes aussi facilement que les hommes, pour une raison ou une autre. Je pense donc qu'il est important pour les pays et les commissions électorales dans les pays de formuler des règles strictes sur ce qu’on peut consacrer à nos campagnes électorales et les règles doivent être appliquées. S'il s'agit d'un montant qui est gérable alors le champ de concurrence est nivelé, mais si c'est une somme astronomique, alors invariablement, comme la plupart du monde est composée de pays en développement, ce sont les hommes qui ont accès à cet argent et non les femmes. Au lieu de chercher comment nous pouvons améliorer l'accès des femmes à ce prix-là, je pense que nous devons réduire les dépenses de tout le monde et de les rendre plus facile à gérer.

iKNOW Politics: Et, en dernier, que diriez-vous aux jeunes femmes pour les encourager à s'impliquer dans la politique?

Si vous choisissez d'entrer en politique en tant que jeune femme, vous verrez que c'est le travail le plus passionnant. Vous apprenez quelque chose de nouveau chaque jour, vous rencontrez des gens intéressants et vous apprenez vraiment à résoudre des problèmes à grande échelle. La seule chose que je dirais aux jeunes femmes, c'est: «Ne pensez jamais que vous ne pouvez pas le faire». Dans la politique, il y a un tas de différents types de personnes qui se réunissent avec des approches différentes pour résoudre différents types de problèmes et vous verrez que vous allez trouver votre place dedans. Si c'est quelque chose que vous pensez que vous aimeriez faire, alors allez-y et faites-le.

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