Egypt

Une carte interactive va permettre prochainement aux femmes d'indiquer sur internet les lieux du Caire où elles ont souffert de harcèlement sexuel. Les victimes pourront signaler par un SMS ou via Twitter les endroits où elles ont été tripotées ou ont subi des agressions plus graves.

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Leur place est totalement marginale. C’est d’ailleurs très étonnant, car l’Egypte est un pays où le féminisme fut élevé au rang de cause nationale dès les années 1920, avec notamment Huda Sharawi[qui dirigea le mouvement féministe égyptien de 1923 à sa mort, en 1947]. Cette question reste l’apanage de certaines élites cairotes ou alexandrines, mais ne trouve que peu d’écho dans le reste de la société. Cela tient au fait qu’en Egypte, la classe politique est fondamentalement machiste.

Le président Moubarak assure dans un discours à latélévision égyptienne qu'il ne représentera pas à la prochaine présidentielle. «Je ne voulais pas être candidat aux prochaines élections», a assuré celui qui termine son cinquième mandat. Hosni Moubarak ne renonce toutefois pas au pouvoir dans l'immédiat. «Je tiens à finir mon travail, mon oeuvre au service de la patrie, pour que ceux qui me suivront assurent à l'Egypte sa sécurité et sa sûreté», affirme-t-il.

Après le discours de Moubarak jeudi soir, la mobilisation des Egyptiens n'a pas faibli. Furieux que le Président n'ait pas démissionné, des centaines de milliers de manifestants ont commencé à défiler dans les rues du pays ce vendredi, une journée de protestation qui devrait atteindre son paroxysme après la prière en début d'après-midi. 

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Le Caire, Egypte - La Ligue de Etats arabes tient, ce samedi, au Caire, la capitale égyptienne, une réunion extraordinaire au niveau des  ministres des Affaires étrangères consacrée à l'examen de l'évolution de la situation en Libye, annonce-t-on de sources auprès de l'organisation arabe. Cette rencontre d'urgence, qui se tient à la demande de plusieurs pays arabes, discutera de mesures visant l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne sur la Libye, a déclaré vendredi à la presse Hicham Youssef, chef de cabinet du Secrétaire général de la Ligue, Amr Moussa.

Il s'agissait, selon le Conseil suprême des forces armées, en principe provisoirement à la tête du pays, d'une étape vers un retour à un gouvernement civil, par le biais de l'organisation d'élections présidentielles et législatives. Là serait la première étape de la « transition démocratique » promise lors du départ de Moubarak. Une transition qui consiste en fait à changer tout au plus la façade pour que rien ne change en profondeur : ni l'appareil d'État et ses habitudes de répression ni l'exploitation forcenée de la population.

Et aujourd'hui, l'histoire du monde nous emmène en Égypte. Une femme est face aux religieux et aux militaires pour se présenter à l'élection présidentielle.Bouthayna Kamel est très connue des Égyptiens. Journaliste à la télévision d'état durant de nombreuses années, elle brigue désormais le poste de chef d'état depuis le départ d'Hosni Moubarak. Alors, une femme à la tête de l'Egypte, ça ne plait pas à tout le monde sur place. Il s'agit d'ailleurs de la seule femme à tenter de se hisser à la tête du pays.

« Regardez ! J'ai accompli mon devoir ! », lance Mariam, une jeune copte, en montrant fièrement son doigt taché d'encre rose indélébile. Elle a choisi le Bloc égyptien, coalition libérale qui veut un État laïque. Mais, dans la foule, le vote pour les Frères musulmans, favoris du scrutin, semble largement l'emporter devant les dizaines de partis salafistes (fondamentalistes musulmans), libéraux ou de gauche, le plus souvent récents et encore mal implantés.