Tunisia

Du 18 au 19 juin 2011, iKNOW Politics a participé à La Première Université d’été avec les Femmes Politiques de la Tunisie : la préparation de la campagne électorale.

Nédra Ben Smaïl est psychanalyste et vit à Tunis. Elle s'engage aujourd'hui activement dans la défense des droits des femmes et s'efforce de sensibiliser les citoyennes tunisiennes à l'importance du vote, en vue des élections démocratiques du 23 octobre. Car pour les Tunisiennes, mais plus largement les femmes du monde arabes, la liberté se joue aussi dans les urnes.

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Depuis le 11 juillet, les Tunisiens sont appelés à s'inscrire sur les listes électorales en vue de l'élection de l'assemblée constituante le 23 octobre. Il était hors de question en effet d'utiliser un fichier électoral grâce auquel même les morts avaient le droit de vote, certains vivants pouvaient voter plusieurs fois et d'autres déposer leur bulletin dans l'urne sans même le savoir.

La cause féminine s'organise en vue des élections pour l'assemblée constituante pour garantir les droits des femmes. Les femmes tunisiennes veulent s'affirmer dans l'après Ben Ali. Elles devraient représenter la moitié des candidats pour les élections prochaines et comptent sur une forte présence féminine dans l'assemblée constituante qui en émanera pour consolider les droits des femmes dans la Tunisie post-révolution.

Samedi 13 août 2011 coïncide avec la Commémoration du 55ème anniversaire de la promulgation, le 13 août 1956, du Code du Statut Personnel (CSP) qui a marqué l’entrée de la Femme Tunisienne dans une nouvelle ère de Dignité, de Liberté et de Droits. Depuis, le 13 août est décrété Fête Nationale sous la dénomination de « Fête de la Femme et de la Famille ».

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En cette période à la fois de trouble et d’enthousiasme, où tout invite à se projeter dans le futur malgré le flou dominant, on ne peut évoquer la question des femmes tunisiennes en tant que sujet à part. La question est celle de la citoyenneté, de l’identité et de la construction d’un avenir dont les contours nous échappent à tous. Après une révolution motivée par des aspirations de liberté, de dignité et de démocratie, savons-nous exactement ce que nous voulons ?

Depuis la révolution du 14 janvier, de nouvelles figures féminines de la société civile et de la politique se sont distinguées dans le combat pour la défense des acquis de la femme, l’un des enjeux de société majeurs de l’après-Ben Ali. Portraits

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Des statistiques de l’ISIE, rendues publiques par la TAP en ce vendredi 21 octobre 2011, révèlent que sur les 1517 listes candidates à la constituante, 110 seulement ont pour têtes de listes des femmes, ce qui représente un taux de 7% uniquement. Ce faible taux est d’autant plus décevant si l’on rappelle la décision de l’imposition de la parité entre les hommes et les femmes pour toutes les listes candidates aux élections. En fait, la consigne a été respectée au sein des listes, mais le leadership a été, dans la majorité des cas, occupé par des hommes.