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L’éléphant du patriarcat dans les partis politiques

Editorial / Opinion Piece / Blog Post

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April 2, 2013

L’éléphant du patriarcat dans les partis politiques

L'un des grands problèmes qui persistent dans le monde entier est que la présence physique des femmes, ses voix dans les postes de pouvoir et leurs prises de décision au sein des partis politiques restent faibles et presque inexistantes. Même si les femmes participent visiblement et activement à soutenir les partis politiques et sont mobilisés par les parties à les joindre comme membres ainsi que pour leur vote en faveur des parties au moyen d'élections, leur participation ne garantit pas toujours l'inclusion dans la prise de décision dans les partis politiques et / ou dans la décision publique en général. On peut argumenter que le scepticisme sur le leadership des femmes et leur capacités de prise de décision est une perception commune au sein des partis politiques en raison des normes sociales qui dictent que la politique est le domaine des hommes.

La question n'est pas de savoir si les femmes sont en mesure de et/ou peuvent jouer un rôle actif dans les partis politiques, parce qu'elles peuvent et sont en mesure de contribuer à de nombreux niveaux. La question est de savoir comment accélérer l'accès des femmes dans les espaces politiques et assurer que leurs voix sont «écoutés», en réalité, que leur participation va de pair avec leur présence et leur implication dans le leadership et les processus de décision dans la vie politique.

L'égalité d'accès et la participation des femmes et des hommes dans les processus politiques et électoraux sont largement déterminée par les cultures démocratie dans les partis, des systèmes et des processus et, en particulier, l'identification, la sélection et la nomination des candidats. Dans des nombreux cas, la faible participation et représentation des femmes est en fait une partie de la question plus générale des attitudes culturelles et traditionnelles qui sont enchâssés et perpétués dans les normes des partis politiques, des systèmes, des pratiques, des procédures et l'accès aux postes de direction qui sont dominés par les hommes.

Le fait que les partis politiques sont considérés comme les «gardiens réels» à l'accès aux positions de pouvoir et l'avancement des femmes dans la vie politique, implique que c'est au niveau des partis politiques que les principes de l'égalité des femmes et l'autonomisation des femmes doivent être mis en pratique. Par conséquent, les mouvements ou partis politiques, comme institutions qui peuvent appuyer la construction de la démocratie, devrait fournir un environnement propice à la participation effective des hommes et des femmes.

Afin de découvrir la mesure dans laquelle les questions définies ci-dessus sont enchâssés dans les partis politiques, International IDEA a effectué une analyse des constitutions des partis politiques, des manifestes, des déclarations publiques et des politiques internes entre Juin 2011 et Juin 2012. L'analyse a porté sur les 36 pays suivants d'Afrique et 3 en Asie (pays pilotes); Angola, Bénin, Botswana, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, le Tchad, le Congo Brazzaville, la République démocratique du Congo, Egypte, Ethiopie, Gambie, Ghana , l'Indonésie, l'Inde, le Kenya, le Lesotho, le Libéria, Madagascar, le Mali, le Malawi, Maurice, le Maroc, le Mozambique, la Namibie, Népal, Nigéria, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Afrique du Sud, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Togo, Ouganda , la Zambie et le Zimbabwe.

Dans cette analyse, c’est évident que, bien que certains partis politiques aient des quotas pour la représentation des femmes au parlement, ils n’appliquent pas ces mêmes quotas aux structures internes de leurs partis, parce que, comme indiqué ci-dessus, leurs cultures des partis et, en particulier, leurs attitudes traditionnellement masculins atténuent la participation et la représentation significative des femmes.

Dans la plupart des pays couverts dans l'analyse, les différents cadres législatifs (constitutions, lois) qui sont destinés à protéger ou à améliorer l'égalité des sexes sont en place. Alors que les cadres législatifs revêtent une importance cruciale dans l'établissement de la reconnaissance de l'égalité entre les femmes et les hommes, il y a un écart disproportionné entre la traduction de ces principes en action au-delà du niveau législatif, mais sur les structures et les processus qui permettent la législation de prendre l’effet approprié. L'impact de cet écart est le manque persistant de l'égalité des sexes dans les postes de pouvoir et de prise de décision, y compris au sein des partis politiques. Une des raisons à cela est que les partis politiques n'ont pas enchâssés les principes d'égalité des sexes stipulés dans les législations nationales dans les processus, pratiques, systèmes et structures de leurs partis. Bien que certains des manifestes des partis politiques parlent des engagements internationaux en matière d'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, l'absence de garanties ancrées dans les pratiques et les processus des partis politiques inhibe toute action de fond pour mettre en œuvre les engagements.

Bien que les partis politiques ont des déclarations sur la promotion de l'autonomisation politique des femmes dans leurs manifestes de campagne, ces promesses électorales ne sont pratiquement jamais accomplis au sein des partis politiques et au niveau national. Cela est dû au fait qu'au-delà de la rhétorique de campagne, la plupart des partis politiques n'ont pas encore intégré l'égalité des sexes dans leurs documents stratégiques, notamment les règles et les règlements pour l'identification, la sélection et la nomination des candidats à des postes de direction au sein du parti et d'autres postes de pouvoir et de prise de décision. Par conséquence, en réalité, les chiffres sur le leadership des femmes au sein des partis politiques ne correspondent pas aux promesses faites par la plupart des partis politiques pendant leur campagne électorale.

La culture politique d'utiliser le pouvoir comme un outil de domination et les règles "non écrites" sur les privilèges masculins au sein des partis politiques sapent l'autonomisation des femmes en général et la participation et représentation des femmes en particulier dans les postes de pouvoir et de prise de décision.

Rumbidzai Kandawasvika-Nhundu

Directrice de programme

Démocratie et égalité des sexes

International IDEA

Auteur
Rumbidzai Kandawasvika-Nhundu, Directrice de programme, Démocratie et égalité des sexes, International IDEA

L'un des grands problèmes qui persistent dans le monde entier est que la présence physique des femmes, ses voix dans les postes de pouvoir et leurs prises de décision au sein des partis politiques restent faibles et presque inexistantes. Même si les femmes participent visiblement et activement à soutenir les partis politiques et sont mobilisés par les parties à les joindre comme membres ainsi que pour leur vote en faveur des parties au moyen d'élections, leur participation ne garantit pas toujours l'inclusion dans la prise de décision dans les partis politiques et / ou dans la décision publique en général. On peut argumenter que le scepticisme sur le leadership des femmes et leur capacités de prise de décision est une perception commune au sein des partis politiques en raison des normes sociales qui dictent que la politique est le domaine des hommes.

La question n'est pas de savoir si les femmes sont en mesure de et/ou peuvent jouer un rôle actif dans les partis politiques, parce qu'elles peuvent et sont en mesure de contribuer à de nombreux niveaux. La question est de savoir comment accélérer l'accès des femmes dans les espaces politiques et assurer que leurs voix sont «écoutés», en réalité, que leur participation va de pair avec leur présence et leur implication dans le leadership et les processus de décision dans la vie politique.

L'égalité d'accès et la participation des femmes et des hommes dans les processus politiques et électoraux sont largement déterminée par les cultures démocratie dans les partis, des systèmes et des processus et, en particulier, l'identification, la sélection et la nomination des candidats. Dans des nombreux cas, la faible participation et représentation des femmes est en fait une partie de la question plus générale des attitudes culturelles et traditionnelles qui sont enchâssés et perpétués dans les normes des partis politiques, des systèmes, des pratiques, des procédures et l'accès aux postes de direction qui sont dominés par les hommes.

Le fait que les partis politiques sont considérés comme les «gardiens réels» à l'accès aux positions de pouvoir et l'avancement des femmes dans la vie politique, implique que c'est au niveau des partis politiques que les principes de l'égalité des femmes et l'autonomisation des femmes doivent être mis en pratique. Par conséquent, les mouvements ou partis politiques, comme institutions qui peuvent appuyer la construction de la démocratie, devrait fournir un environnement propice à la participation effective des hommes et des femmes.

Afin de découvrir la mesure dans laquelle les questions définies ci-dessus sont enchâssés dans les partis politiques, International IDEA a effectué une analyse des constitutions des partis politiques, des manifestes, des déclarations publiques et des politiques internes entre Juin 2011 et Juin 2012. L'analyse a porté sur les 36 pays suivants d'Afrique et 3 en Asie (pays pilotes); Angola, Bénin, Botswana, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, le Tchad, le Congo Brazzaville, la République démocratique du Congo, Egypte, Ethiopie, Gambie, Ghana , l'Indonésie, l'Inde, le Kenya, le Lesotho, le Libéria, Madagascar, le Mali, le Malawi, Maurice, le Maroc, le Mozambique, la Namibie, Népal, Nigéria, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Afrique du Sud, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Togo, Ouganda , la Zambie et le Zimbabwe.

Dans cette analyse, c’est évident que, bien que certains partis politiques aient des quotas pour la représentation des femmes au parlement, ils n’appliquent pas ces mêmes quotas aux structures internes de leurs partis, parce que, comme indiqué ci-dessus, leurs cultures des partis et, en particulier, leurs attitudes traditionnellement masculins atténuent la participation et la représentation significative des femmes.

Dans la plupart des pays couverts dans l'analyse, les différents cadres législatifs (constitutions, lois) qui sont destinés à protéger ou à améliorer l'égalité des sexes sont en place. Alors que les cadres législatifs revêtent une importance cruciale dans l'établissement de la reconnaissance de l'égalité entre les femmes et les hommes, il y a un écart disproportionné entre la traduction de ces principes en action au-delà du niveau législatif, mais sur les structures et les processus qui permettent la législation de prendre l’effet approprié. L'impact de cet écart est le manque persistant de l'égalité des sexes dans les postes de pouvoir et de prise de décision, y compris au sein des partis politiques. Une des raisons à cela est que les partis politiques n'ont pas enchâssés les principes d'égalité des sexes stipulés dans les législations nationales dans les processus, pratiques, systèmes et structures de leurs partis. Bien que certains des manifestes des partis politiques parlent des engagements internationaux en matière d'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, l'absence de garanties ancrées dans les pratiques et les processus des partis politiques inhibe toute action de fond pour mettre en œuvre les engagements.

Bien que les partis politiques ont des déclarations sur la promotion de l'autonomisation politique des femmes dans leurs manifestes de campagne, ces promesses électorales ne sont pratiquement jamais accomplis au sein des partis politiques et au niveau national. Cela est dû au fait qu'au-delà de la rhétorique de campagne, la plupart des partis politiques n'ont pas encore intégré l'égalité des sexes dans leurs documents stratégiques, notamment les règles et les règlements pour l'identification, la sélection et la nomination des candidats à des postes de direction au sein du parti et d'autres postes de pouvoir et de prise de décision. Par conséquence, en réalité, les chiffres sur le leadership des femmes au sein des partis politiques ne correspondent pas aux promesses faites par la plupart des partis politiques pendant leur campagne électorale.

La culture politique d'utiliser le pouvoir comme un outil de domination et les règles "non écrites" sur les privilèges masculins au sein des partis politiques sapent l'autonomisation des femmes en général et la participation et représentation des femmes en particulier dans les postes de pouvoir et de prise de décision.

Rumbidzai Kandawasvika-Nhundu

Directrice de programme

Démocratie et égalité des sexes

International IDEA

Auteur
Rumbidzai Kandawasvika-Nhundu, Directrice de programme, Démocratie et égalité des sexes, International IDEA