Coulibaly Fanta C. Karembé
Cet entretien a été publié par le Journal du Mali.
Du 26 au 30 septembre, le REJEFPO a organisé une formation « Jeunes et élections ». Quel en était l’objectif ?
Le but de la formation organisée en partenariat avec le projet ACORD de l’USAID avait pour objectif d’améliorer la participation des jeunes femmes du Mali dans les instances de prise de décision électives, à l’approche des élections communales et régionales. Selon les données statistiques Femme-Enfant du CNDIFE d’octobre 2015, au niveau des instances électives, il n’y a aucune jeune femme leader de 18 à 35 ans député sur les 147, aucune élue conseillère nationale sur les 75 et aucune élue maire sur les 703. Notre vision c’est d’« être le réseau de référence au Mali pour l’émergence économique, sociale et politique de la jeune femme à travers le développement du leadership et de la solidarité entre les réseaux des organisations féminines, de jeunes, les partis politiques et les organisations de la société civile à l’horizon 2020 ».
Le Mali a adopté un quota pour les femmes dans les instances décisives. Une question qui soulève beaucoup de controverses. Peut-on craindre que cela desserve les femmes ?
Au contraire, ce quota pourra leur permettre de se positionner sur les listes et avoir plus confiance en elles car les partis politiques n’ont plus le choix : ils doivent composer avec elles. Et pour composer avec elles, il faudra choisir celles qui sont aptes à produire des résultats, ce qui va pousser les femmes elles-mêmes à miser sur le côté formation.
On entend souvent dire que les compétences féminines manquent. Où trouver ces femmes pour atteindre ces 30% ?
Elles sont présentes, mais sont souvent utilisées pour la mobilisation des électeurs et l’organisation des activités du parti. Elles ne sont pas formées et ne sont souvent pas conviées pour donner leur avis sur les grands enjeux. Mais lors de notre formation, nous avons constaté qu’elles sont prêtes à apprendre, à se dépasser, à se surpasser pour atteindre leurs objectifs : être élues et donner leur avis sur les grandes questions de la nation. J’ajouterai qu’une jeunesse bien formée est une jeunesse qui gagne. Les partis politiques et les organisations de la société civile devraient miser sur une jeunesse, non pas suiveuse mais qualifiée, qui assurera la relève.
Cet entretien a été publié par le Journal du Mali.
Du 26 au 30 septembre, le REJEFPO a organisé une formation « Jeunes et élections ». Quel en était l’objectif ?
Le but de la formation organisée en partenariat avec le projet ACORD de l’USAID avait pour objectif d’améliorer la participation des jeunes femmes du Mali dans les instances de prise de décision électives, à l’approche des élections communales et régionales. Selon les données statistiques Femme-Enfant du CNDIFE d’octobre 2015, au niveau des instances électives, il n’y a aucune jeune femme leader de 18 à 35 ans député sur les 147, aucune élue conseillère nationale sur les 75 et aucune élue maire sur les 703. Notre vision c’est d’« être le réseau de référence au Mali pour l’émergence économique, sociale et politique de la jeune femme à travers le développement du leadership et de la solidarité entre les réseaux des organisations féminines, de jeunes, les partis politiques et les organisations de la société civile à l’horizon 2020 ».
Le Mali a adopté un quota pour les femmes dans les instances décisives. Une question qui soulève beaucoup de controverses. Peut-on craindre que cela desserve les femmes ?
Au contraire, ce quota pourra leur permettre de se positionner sur les listes et avoir plus confiance en elles car les partis politiques n’ont plus le choix : ils doivent composer avec elles. Et pour composer avec elles, il faudra choisir celles qui sont aptes à produire des résultats, ce qui va pousser les femmes elles-mêmes à miser sur le côté formation.
On entend souvent dire que les compétences féminines manquent. Où trouver ces femmes pour atteindre ces 30% ?
Elles sont présentes, mais sont souvent utilisées pour la mobilisation des électeurs et l’organisation des activités du parti. Elles ne sont pas formées et ne sont souvent pas conviées pour donner leur avis sur les grands enjeux. Mais lors de notre formation, nous avons constaté qu’elles sont prêtes à apprendre, à se dépasser, à se surpasser pour atteindre leurs objectifs : être élues et donner leur avis sur les grandes questions de la nation. J’ajouterai qu’une jeunesse bien formée est une jeunesse qui gagne. Les partis politiques et les organisations de la société civile devraient miser sur une jeunesse, non pas suiveuse mais qualifiée, qui assurera la relève.