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"Le nouveau président tunisien n'osera pas remettre en cause les droits des femmes", estime l'avocate féministe Bochra Belhaj Hmida

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October 16, 2019

"Le nouveau président tunisien n'osera pas remettre en cause les droits des femmes", estime l'avocate féministe Bochra Belhaj Hmida

Source: France TV Info

L'élection à la présidence tunisienne de Kaïs Saïed, jugé très conservateur, pourrait-elle représenter une menace pour les droits des femmes dans le pays ? Cette figure du combat féministe n'est pas inquiète. Elle appelle par ailleurs les députés à se mobiliser.

Bochra Belhaj Hmida, "Bochra" comme on l'appelle souvent, ne laisse personne indifférent en Tunisie. Cette figure de la gauche se sait menacée, mais refuse les protections policières proposées. Elle est de tous les combats pour les droits des femmes. Elue députée en 2014, elle a ainsi présidé la Commission des libertés individuelles et de l'égalité (Colibe) qui a remis en 2018 un rapport proposant toute une série de mesures, parmi lesquelles l'instauration de l'égalité homme-femme pour l'héritage. Le débat a été très vif. Et le projet reste pour l'instant enlisé au Parlement. Avant les législatives, Bochra avait annoncé qu'elle quittait la vie politique "sans regret". Franceinfo Afrique l'a rencontrée juste après l'élection à la présidence tunisienne du conservateur Kaïs Saïed.

Franceinfo Afrique : Vous dites que vous quittez la politique "sans regret". Vous êtes vraiment sans regret ?

Bochra Belhaj Hmida : Sans regret ! Pour autant, je continue à m'y intéresser, mais sans exercer de responsabilités. Je constate que le système politique n'a pas su répondre à la jeunesse, à sa colère. Donc je veux jouer à la mauvaise conscience chez les progressistes qui, eux non plus, n'ont pas su être à l'écoute des jeunes générations. On n'a pas compris que l'on ne peut plus gérer le pays comme à l'époque de l'indépendance (en 1956, NDLR).

Cliquez ici pour lire l'entretien publié par France TV Info le 16 octobre 2019.

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L'élection à la présidence tunisienne de Kaïs Saïed, jugé très conservateur, pourrait-elle représenter une menace pour les droits des femmes dans le pays ? Cette figure du combat féministe n'est pas inquiète. Elle appelle par ailleurs les députés à se mobiliser.

Bochra Belhaj Hmida, "Bochra" comme on l'appelle souvent, ne laisse personne indifférent en Tunisie. Cette figure de la gauche se sait menacée, mais refuse les protections policières proposées. Elle est de tous les combats pour les droits des femmes. Elue députée en 2014, elle a ainsi présidé la Commission des libertés individuelles et de l'égalité (Colibe) qui a remis en 2018 un rapport proposant toute une série de mesures, parmi lesquelles l'instauration de l'égalité homme-femme pour l'héritage. Le débat a été très vif. Et le projet reste pour l'instant enlisé au Parlement. Avant les législatives, Bochra avait annoncé qu'elle quittait la vie politique "sans regret". Franceinfo Afrique l'a rencontrée juste après l'élection à la présidence tunisienne du conservateur Kaïs Saïed.

Franceinfo Afrique : Vous dites que vous quittez la politique "sans regret". Vous êtes vraiment sans regret ?

Bochra Belhaj Hmida : Sans regret ! Pour autant, je continue à m'y intéresser, mais sans exercer de responsabilités. Je constate que le système politique n'a pas su répondre à la jeunesse, à sa colère. Donc je veux jouer à la mauvaise conscience chez les progressistes qui, eux non plus, n'ont pas su être à l'écoute des jeunes générations. On n'a pas compris que l'on ne peut plus gérer le pays comme à l'époque de l'indépendance (en 1956, NDLR).

Cliquez ici pour lire l'entretien publié par France TV Info le 16 octobre 2019.

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