L’édition 2014 de la Carte des femmes en politique dont l’Union interparlementaire (UIP) et ONU Femmes font le lancement ce jour montre que si la participation des femmes à la vie politique continue à progresser dans le monde entier, des plafonds de verre restent néanmoins bien présents pour les femmes aux plus hauts niveaux.
La carte, qui présente les dernières données en date sur les femmes au sein des exécutifs, autrement dit, des gouvernements, et des parlements, fait apparaître des tendances régionales analogues dans les deux branches du pouvoir, les Amériques, l’Europe et l’Afrique devançant les pays arabes, l’Asie et la région du Pacifique.
« Chaque élection est une occasion importante de faire progresser la participation des femmes parmi les électeurs et les candidats », déclare le Directeur exécutif adjoint d’ONU Femmes, John Hendra. « Cette carte montre l’importance d’avoir des données, de pouvoir mesurer et suivre la participation des femmes à la vie politique dans le temps. C’est un outil très utile pour évaluer les progrès et garantir la reddition de comptes. »
Dans les exécutifs, la proportion de femmes à des postes ministériels s’établit désormais à 17,2 pour cent, contre 16,1 pour cent en 2008.
Au 1er janvier 2014, 36 pays comptaient 30 pour cent de femmes ou plus parmi leurs ministres, un bond par rapport à 2012 où elles n’étaient que 26 pour cent. Avec 14 femmes à des postes ministériels, le Nicaragua vient en tête du classement mondial, suivi de la Suède, de la Finlande, de la France, de Cabo Verde et de la Norvège.
Si l’on fait abstraction des pays nordiques, les continents américain et africain sont ceux qui comptent le plus de femmes ministres, quoique les chiffres de l’Afrique soient toujours au même niveau qu’en 2010, à 20,4 pour cent. Cela étant, les pays arabes, l’Europe et le Pacifique ont eux aussi enregistré une certaine progression.
L’engagement politique et la mise en place de stratégies sont des préalables indispensables pour faire avancer la représentation des femmes en politique. L’Albanie et la France en sont de bons exemples. En 2012, l’Albanie était au 84ème rang du classement mondial concernant la proportion de femmes ministres. Elle occupe aujourd’hui la 27ème position, avec 30 pour cent de femmes parmi ses ministres, suite à la décision du nouveau Premier ministre Edi Rama, de donner davantage de responsabilités aux femmes et aux jeunes.
Les données concernant les femmes en politique permettent aussi de faire la lumière sur les avancées des femmes dans les parlements. Les données recueillies par l’UIP montrent en effet que le pourcentage de femmes dans les parlements a atteint un record, avec 21,8 pour cent à l’échelon mondial et des chiffres qui progressent d’année en année. On notera également que 46 pays comptent plus de 30 pour cent de femmes dans au moins une chambre parlementaire, contre 42 en janvier 2013. Cette tendance semble être un bon présage pour l’avenir des femmes en politique.
« Les femmes sont maintenant plus nombreuses en politique et elles pèsent davantage sur l’agenda politique à des niveaux élevés. C’est indéniable. Mais pas au niveau le plus élevé », relève le Secrétaire général de l’UIP, Anders B. Johnsson. « Certaines dirigeantes ont réussi à crever le plafond de verre dont les femmes étaient prisonnières, grâce à leur vision personnelle et leur volonté politique. Elles ont prouvé l’importance capitale du leadership politique pour amener le changement. Il nous faut maintenant davantage de dirigeantes qui fassent preuve du même courage politique. »
La Carte des femmes publiée par l’UIP et ONU Femmes fait apparaître une autre évolution positive, à savoir que si les portefeuilles « de seconde importance » habituellement confiés aux femmes, tels que les affaires sociales, l’éducation et les affaires féminines continuent à représenter la majeure partie des ministères occupés par des femmes, davantage de femmes détiennent à présent certains des portefeuilles ministériels essentiels, tels que la défense, les affaires étrangères ou l’environnement.
Inversement, le nombre de femmes chef d’Etat ou de gouvernement et le nombre de présidentes de parlement marque une stagnation, voire un léger recul.
Depuis 2012, le nombre de femmes chef d’Etat ou de gouvernement a en effet reculé, passant de 19 à 18.
Le continent américain est la région qui compte le plus grand nombre de femmes au plus haut niveau de l’échelle politique, avec six femmes chef d’Etat ou de gouvernement, tandis que le Pacifique est la seule région à ne pas avoir la moindre femme à ces postes.
De son côté, le pourcentage de présidentes de parlement a à peine augmenté, passant de 14,2 pour cent en 2012, à 14,8 pour cent en 2013. En comparaison, le pourcentage de vice-présidentes de parlement est nettement plus élevé, avec 26,5 pour cent, ce qui porte à croire que c’est là que se situe souvent le plafond de verre pour les femmes parlementaires.
Faits et chiffres
Les femmes au gouvernement
Les Amériques détiennent la plus forte proportion de femmes ministres, avec 22,9 pour cent, suivies de l’Afrique (20,4 pour cent), de l’Europe (18,2 pour cent, bien que les pays Nordiques atteignent les 48,9 pour cent), du Pacifique (12,4 pour cent), de l’Asie (8,7 pour cent) et de la région arabe (8,3 pour cent).
En Afrique et sur le continent américain, chaque pays compte au moins une femme à une fonction ministérielle.
En 2014, huit pays – Liban, Arabie saoudite (région arabe), Pakistan et Brunéï Darussalam (Asie), Saint-Marin et Bosnie-Herzégovine (Europe) et Iles Salomon et Vanuatu (Pacifique) – n’ont pas de femme au gouvernement. En 2012, ils étaient 14 dans ce cas.
Le nombre de femmes dirigeant un ministère de la défense a doublé depuis 2012, passant de sept à 14, plus haut niveau jamais atteint.
De même, le nombre de femmes chargées des affaires étrangères et de la coopération internationale est monté à 45, un record depuis 2008.
La Suède est le seul pays figurant dans le top cinq et en ce qui concerne le nombre de femmes ministres, et en ce qui concerne le nombre de femmes parlementaires.
Les femmes au parlement
La moyenne mondiale de femmes au parlement a enregistré une hausse record de 1,5 point en un an, pour s’établir à 21,8 pour cent au 1er janvier 2014.
Les Amériques demeurent la région où les femmes sont en moyenne les mieux représentées au parlement, avec 25,2 pour cent des sièges. De son côté, le monde arabe a enregistré la hausse régionale la plus forte et est passé de 13,2 à 16 pour cent.
La progression se poursuit à un rythme constant en Afrique et en Europe (avec 2,1 et 1,4 points de mieux, pour s’établir respectivement à 22,5 et 24,6 pour cent), mais ne touche ni l’Asie, ni le Pacifique (où les femmes représentent à ce jour 18,4 et 16,2 pour cent des parlementaires).
Pour accéder à l’édition 2014 de la Carte des femmes en Politique, prière de cliquer ici :
L’édition 2014 de la Carte des femmes en politique dont l’Union interparlementaire (UIP) et ONU Femmes font le lancement ce jour montre que si la participation des femmes à la vie politique continue à progresser dans le monde entier, des plafonds de verre restent néanmoins bien présents pour les femmes aux plus hauts niveaux.
La carte, qui présente les dernières données en date sur les femmes au sein des exécutifs, autrement dit, des gouvernements, et des parlements, fait apparaître des tendances régionales analogues dans les deux branches du pouvoir, les Amériques, l’Europe et l’Afrique devançant les pays arabes, l’Asie et la région du Pacifique.
« Chaque élection est une occasion importante de faire progresser la participation des femmes parmi les électeurs et les candidats », déclare le Directeur exécutif adjoint d’ONU Femmes, John Hendra. « Cette carte montre l’importance d’avoir des données, de pouvoir mesurer et suivre la participation des femmes à la vie politique dans le temps. C’est un outil très utile pour évaluer les progrès et garantir la reddition de comptes. »
Dans les exécutifs, la proportion de femmes à des postes ministériels s’établit désormais à 17,2 pour cent, contre 16,1 pour cent en 2008.
Au 1er janvier 2014, 36 pays comptaient 30 pour cent de femmes ou plus parmi leurs ministres, un bond par rapport à 2012 où elles n’étaient que 26 pour cent. Avec 14 femmes à des postes ministériels, le Nicaragua vient en tête du classement mondial, suivi de la Suède, de la Finlande, de la France, de Cabo Verde et de la Norvège.
Si l’on fait abstraction des pays nordiques, les continents américain et africain sont ceux qui comptent le plus de femmes ministres, quoique les chiffres de l’Afrique soient toujours au même niveau qu’en 2010, à 20,4 pour cent. Cela étant, les pays arabes, l’Europe et le Pacifique ont eux aussi enregistré une certaine progression.
L’engagement politique et la mise en place de stratégies sont des préalables indispensables pour faire avancer la représentation des femmes en politique. L’Albanie et la France en sont de bons exemples. En 2012, l’Albanie était au 84ème rang du classement mondial concernant la proportion de femmes ministres. Elle occupe aujourd’hui la 27ème position, avec 30 pour cent de femmes parmi ses ministres, suite à la décision du nouveau Premier ministre Edi Rama, de donner davantage de responsabilités aux femmes et aux jeunes.
Les données concernant les femmes en politique permettent aussi de faire la lumière sur les avancées des femmes dans les parlements. Les données recueillies par l’UIP montrent en effet que le pourcentage de femmes dans les parlements a atteint un record, avec 21,8 pour cent à l’échelon mondial et des chiffres qui progressent d’année en année. On notera également que 46 pays comptent plus de 30 pour cent de femmes dans au moins une chambre parlementaire, contre 42 en janvier 2013. Cette tendance semble être un bon présage pour l’avenir des femmes en politique.
« Les femmes sont maintenant plus nombreuses en politique et elles pèsent davantage sur l’agenda politique à des niveaux élevés. C’est indéniable. Mais pas au niveau le plus élevé », relève le Secrétaire général de l’UIP, Anders B. Johnsson. « Certaines dirigeantes ont réussi à crever le plafond de verre dont les femmes étaient prisonnières, grâce à leur vision personnelle et leur volonté politique. Elles ont prouvé l’importance capitale du leadership politique pour amener le changement. Il nous faut maintenant davantage de dirigeantes qui fassent preuve du même courage politique. »
La Carte des femmes publiée par l’UIP et ONU Femmes fait apparaître une autre évolution positive, à savoir que si les portefeuilles « de seconde importance » habituellement confiés aux femmes, tels que les affaires sociales, l’éducation et les affaires féminines continuent à représenter la majeure partie des ministères occupés par des femmes, davantage de femmes détiennent à présent certains des portefeuilles ministériels essentiels, tels que la défense, les affaires étrangères ou l’environnement.
Inversement, le nombre de femmes chef d’Etat ou de gouvernement et le nombre de présidentes de parlement marque une stagnation, voire un léger recul.
Depuis 2012, le nombre de femmes chef d’Etat ou de gouvernement a en effet reculé, passant de 19 à 18.
Le continent américain est la région qui compte le plus grand nombre de femmes au plus haut niveau de l’échelle politique, avec six femmes chef d’Etat ou de gouvernement, tandis que le Pacifique est la seule région à ne pas avoir la moindre femme à ces postes.
De son côté, le pourcentage de présidentes de parlement a à peine augmenté, passant de 14,2 pour cent en 2012, à 14,8 pour cent en 2013. En comparaison, le pourcentage de vice-présidentes de parlement est nettement plus élevé, avec 26,5 pour cent, ce qui porte à croire que c’est là que se situe souvent le plafond de verre pour les femmes parlementaires.
Faits et chiffres
Les femmes au gouvernement
Les Amériques détiennent la plus forte proportion de femmes ministres, avec 22,9 pour cent, suivies de l’Afrique (20,4 pour cent), de l’Europe (18,2 pour cent, bien que les pays Nordiques atteignent les 48,9 pour cent), du Pacifique (12,4 pour cent), de l’Asie (8,7 pour cent) et de la région arabe (8,3 pour cent).
En Afrique et sur le continent américain, chaque pays compte au moins une femme à une fonction ministérielle.
En 2014, huit pays – Liban, Arabie saoudite (région arabe), Pakistan et Brunéï Darussalam (Asie), Saint-Marin et Bosnie-Herzégovine (Europe) et Iles Salomon et Vanuatu (Pacifique) – n’ont pas de femme au gouvernement. En 2012, ils étaient 14 dans ce cas.
Le nombre de femmes dirigeant un ministère de la défense a doublé depuis 2012, passant de sept à 14, plus haut niveau jamais atteint.
De même, le nombre de femmes chargées des affaires étrangères et de la coopération internationale est monté à 45, un record depuis 2008.
La Suède est le seul pays figurant dans le top cinq et en ce qui concerne le nombre de femmes ministres, et en ce qui concerne le nombre de femmes parlementaires.
Les femmes au parlement
La moyenne mondiale de femmes au parlement a enregistré une hausse record de 1,5 point en un an, pour s’établir à 21,8 pour cent au 1er janvier 2014.
Les Amériques demeurent la région où les femmes sont en moyenne les mieux représentées au parlement, avec 25,2 pour cent des sièges. De son côté, le monde arabe a enregistré la hausse régionale la plus forte et est passé de 13,2 à 16 pour cent.
La progression se poursuit à un rythme constant en Afrique et en Europe (avec 2,1 et 1,4 points de mieux, pour s’établir respectivement à 22,5 et 24,6 pour cent), mais ne touche ni l’Asie, ni le Pacifique (où les femmes représentent à ce jour 18,4 et 16,2 pour cent des parlementaires).
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