Renverser une dictature, ce n’est pas de modifier substantiellement les fondements de l’ordre social et des structures mentales. Les soulèvements qui ont eu lieu dans les sociétés arabes se sont arrêtés à mi-chemin, dans la mesure où la remise en question radicale des régimes politiques ne s’est nullement accompagnée d’une remise en question radicale des systèmes qui sont basés sur le principe de la domination des hommes sur les femmes. Vouloir abattre la tyrannie et juger par ailleurs comme accessoire la lutte contre les tyrannies qui, au quotidien (du travail à la rue jusqu’à la chambre à coucher), font de la vie des femmes, dans leur grande majorité, un enfer sur terre, c’est reconnaître que la pensée a failli.
Renverser une dictature, ce n’est pas de modifier substantiellement les fondements de l’ordre social et des structures mentales. Les soulèvements qui ont eu lieu dans les sociétés arabes se sont arrêtés à mi-chemin, dans la mesure où la remise en question radicale des régimes politiques ne s’est nullement accompagnée d’une remise en question radicale des systèmes qui sont basés sur le principe de la domination des hommes sur les femmes. Vouloir abattre la tyrannie et juger par ailleurs comme accessoire la lutte contre les tyrannies qui, au quotidien (du travail à la rue jusqu’à la chambre à coucher), font de la vie des femmes, dans leur grande majorité, un enfer sur terre, c’est reconnaître que la pensée a failli.