Le Royaume-Uni "à des générations" de l'égalité hommes-femmes
Source: La Libre
Le Royaume-Uni est encore à "des générations" d'atteindre l'égalité entre les femmes et les hommes, qui "dominent tous les secteurs de la vie publique britannique", d'après un rapport de l'association de lutte contre les inégalités de genre Fawcett Society. Il appelle à l'instauration de "quotas, objectifs, mesures de flexibilité du travail, publication des écarts de salaires" et autres mesures volontaristes, sans quoi "les progrès resteront beaucoup trop lents". Selon ce rapport publié lundi et qui se base sur des données collectées entre septembre et janvier, les femmes ne représentent que 6% des directeurs généraux de l'indice FTSE 100 des principales capitalisations cotées au Royaume-Uni, soit une sur 20. Alison Rose, chez RBS, est notamment devenue cet automne la première femme à diriger une grande banque de la City.
Il y a deux mois, l'étude annuelle de l'organisme Hampton-Alexander avait constaté que le nombre de femmes siégeant au conseil d'administration des principales entreprises britanniques avait augmenté en 2018 mais avait déploré que "trop peu de femmes" aient été nommées à leur tête. Pour sa part, le Forum économique mondial (WEF) a averti récemment qu'au rythme actuel, il faudra encore plus de 200 ans pour parvenir à la parité dans le monde du travail. L'étude "Sexe et pouvoir 2020" de Fawcett Society souligne notamment que dans les médias britanniques, les femmes ne représentent que 21% des rédacteurs en chefs de journaux nationaux, et seulement quatre d'entre elles dirigent la rédaction. "Malgré beaucoup de paroles sur l'importance d'avoir des femmes dans des postes de direction, (...) nous sommes toujours à des générations de parvenir" à l'égalité hommes-femmes, fustige Sam Smethers, directrice exécutive de Fawcett.
Le rapport insiste sur "un manque alarmant de femmes de couleur à la tête des organisations dans tous les secteurs", y compris "les syndicats, organismes caritatifs, organisations sportives"... Les handicapées, les personnes homosexuelles, bissexuelles, transexuelles ou queer (LGBTQ+) ont également des chances supplémentaires d'être "sous-représentées", sous l'effet d'une combinaison de "discriminations, harcèlement, barrières structurelles". En politique, les femmes représentent à présent 34% des parlementaires britanniques et 30% des hauts responsables des cabinets ministériels, mais les progrès "sont encore trop lents", fait valoir l'étude, qui épingle l'absence de femme de couleur au Parlement écossais, à l'Assemblée nationale galloise ou celle d'Irlande du nord. Les dernières élections législatives ont toutefois apporté quelques progrès: pour la première fois, les femmes parlementaires sont en majorité dans le camp travailliste et chez le parti centriste Lib Dem, tandis que les femmes de couleur représentant désormais 17% des femmes parlementaires, "soit leur part dans la population" britannique, salue le rapport.
Cliquez ici pour lire l’article publié par La Libre le 13 janvier 2020.
Le Royaume-Uni est encore à "des générations" d'atteindre l'égalité entre les femmes et les hommes, qui "dominent tous les secteurs de la vie publique britannique", d'après un rapport de l'association de lutte contre les inégalités de genre Fawcett Society. Il appelle à l'instauration de "quotas, objectifs, mesures de flexibilité du travail, publication des écarts de salaires" et autres mesures volontaristes, sans quoi "les progrès resteront beaucoup trop lents". Selon ce rapport publié lundi et qui se base sur des données collectées entre septembre et janvier, les femmes ne représentent que 6% des directeurs généraux de l'indice FTSE 100 des principales capitalisations cotées au Royaume-Uni, soit une sur 20. Alison Rose, chez RBS, est notamment devenue cet automne la première femme à diriger une grande banque de la City.
Il y a deux mois, l'étude annuelle de l'organisme Hampton-Alexander avait constaté que le nombre de femmes siégeant au conseil d'administration des principales entreprises britanniques avait augmenté en 2018 mais avait déploré que "trop peu de femmes" aient été nommées à leur tête. Pour sa part, le Forum économique mondial (WEF) a averti récemment qu'au rythme actuel, il faudra encore plus de 200 ans pour parvenir à la parité dans le monde du travail. L'étude "Sexe et pouvoir 2020" de Fawcett Society souligne notamment que dans les médias britanniques, les femmes ne représentent que 21% des rédacteurs en chefs de journaux nationaux, et seulement quatre d'entre elles dirigent la rédaction. "Malgré beaucoup de paroles sur l'importance d'avoir des femmes dans des postes de direction, (...) nous sommes toujours à des générations de parvenir" à l'égalité hommes-femmes, fustige Sam Smethers, directrice exécutive de Fawcett.
Le rapport insiste sur "un manque alarmant de femmes de couleur à la tête des organisations dans tous les secteurs", y compris "les syndicats, organismes caritatifs, organisations sportives"... Les handicapées, les personnes homosexuelles, bissexuelles, transexuelles ou queer (LGBTQ+) ont également des chances supplémentaires d'être "sous-représentées", sous l'effet d'une combinaison de "discriminations, harcèlement, barrières structurelles". En politique, les femmes représentent à présent 34% des parlementaires britanniques et 30% des hauts responsables des cabinets ministériels, mais les progrès "sont encore trop lents", fait valoir l'étude, qui épingle l'absence de femme de couleur au Parlement écossais, à l'Assemblée nationale galloise ou celle d'Irlande du nord. Les dernières élections législatives ont toutefois apporté quelques progrès: pour la première fois, les femmes parlementaires sont en majorité dans le camp travailliste et chez le parti centriste Lib Dem, tandis que les femmes de couleur représentant désormais 17% des femmes parlementaires, "soit leur part dans la population" britannique, salue le rapport.
Cliquez ici pour lire l’article publié par La Libre le 13 janvier 2020.