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Parlements et élus

Visant à "harmoniser le mode de scrutin aux élections municipales afin de garantir la vitalité démocratique, la cohésion municipale et la parité", une loi a été adoptée cette semaine à l'Assemblée par les députés. Elle instaure un principe de listes paritaires lors des élections municipales, et ce, dès 2026.

Jusqu'alors seulement imposée aux communes de plus grande taille, cette mesure est notamment défendue par la présidente (Renaissance) de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. "Oui, le monde politique est encore un monde d’hommes", a-t-elle lancé (nouvelle fenêtre) ces derniers jours. "Le sexisme persiste. Seules 20% des maires sont des femmes. Cela suffit. Nous sommes 50% de la population : notre place est partout où les décisions se prennent." Un chiffre faible, mais fiable, qui se révèle supérieur à la moyenne des pays de l'UE.

De lents progrès observés en France

Sur son site, le ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales a dévoilé en 2022 (nouvelle fenêtre) une étude sur la présence des femmes dans la vie politique locale. On y apprend qu'au sein "des conseils municipaux, 42,2% des élus sont des femmes début 2022", mais que ces dernières comptent pour "seulement 20,1% des maires". Le graphique qui suit permet de visualiser l'évolution depuis 2007, avec une progression continue bien que très lente vers plus de parité. Notons qu'en 1989, seuls 5,5% (nouvelle fenêtre) des fauteuils de maire étaient occupés en France par des femmes. 

Lisez ici l'article complet publié par TF1 Info le 10 avril 2025.

Image by TF1

 

La Côte d’Ivoire est de plus en plus un modèle de parité en Afrique de l’Ouest selon des chiffres de la CEDEAO. Le pays s’impose comme un élève modèle en matière d’égalité de genre. Selon le premier Indice de l’égalité de genre de la CEDEAO, inspiré de l’indice Mo Ibrahim, le pays se classe en tête des États membres pour ses politiques inclusives. Une performance saluée, notamment grâce à des réformes audacieuses et une représentation féminine record au Parlement. 

Lancé pour mesurer les progrès des pays ouest-africains dans la lutte contre les inégalités, cet indice évalue l’accès des femmes à l’éducation, la santé, l’emploi et la politique. « La Côte d’Ivoire montre que leadership économique et inclusion vont de pair », souligne un rapporteur de la CEDEAO. Le pays se distingue particulièrement dans la représentation politique, avec des chiffres qui parlent d’eux-mêmes. 

La loi de 2019 : Un tremplin pour les femmes au Sénat 

En 2019, le Parlement ivoirien adoptait la loi n° 2019-870, exigeant une meilleure représentation des femmes dans les assemblées élues. Résultat ? Au Sénat, 24% des sièges sont désormais occupés par des femmes (24 sur 99). Parmi elles, 10 ont été élues et 14 nommées directement par le président Alassane Ouattara. Ce dernier a montré l’exemple en désignant 42% de femmes parmi les sénateurs nommés, un geste qualifié de « symbole fort » par les défenseurs du genre. 

Le Sénat ivoirien incarne cette dynamique. Kandia Camara, première femme à présider l’institution, dirige un bureau où 67% des postes clés sont tenus par des femmes. Sur 15 membres du bureau, 10 sont des sénatrices, dont 4 vice-présidentes et 1 questeur. « C’est une victoire pour toutes les Ivoiriennes. Nous prouvons que la compétence n’a pas de genre », déclare une consultante de la CEDEAO. Même les commissions permanentes voient les femmes briller : 75% des sénatrices occupent des rôles décisionnels. 

Les chiffres parleurs : 24% de femmes au Sénat (contre une moyenne africaine de 25%, mais en hausse constante).  42% des nominations présidentielles accordées à des femmes.  67% de femmes dans les postes de direction du bureau sénatorial. 75% des sénatrices impliquées dans des commissions stratégiques.  Ces statistiques, inédites en Afrique de l’Ouest, reflètent une volonté politique affirmée. « Le président Ouattara a transformé les discours en actes. Aujourd’hui, les femmes ivoiriennes osent aspirer aux plus hautes fonctions », analyse la consultante. 

Lisez ici l'article complet publié par L'infodrome le 10 avril 2025.

Source image L'infodrome

 

L’Union interparlementaire (UIP) a le plaisir d’annoncer le lancement de sa nouvelle campagne sur l’égalité des sexes pour 2025, intitulée Atteindre l’égalité des sexes, action par action.

Cette initiative intervient à un moment clé, l’année du 30e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, qui constituent le plan d’action mondial pour l’égalité des sexes.

La campagne vise à mobiliser les parlementaires du monde entier en vue d’accélérer les progrès vers l’égalité des sexes dans la vie politique et dans la société.

Alors que les progrès en matière de représentation des femmes au parlement sont au point mort, comme le montre le récent rapport de l’UIP intitulé Les femmes au parlement : 1995-2025, et que l’on assiste à un recul inquiétant des droits des femmes dans certains pays, la campagne souligne la nécessité d’agir sans délai.

Elle promeut 10 actions clés structurées autour de trois domaines thématiques :

  1. Promouvoir la parité au parlement et en politique
  2. Favoriser le développement d’institutions sensibles au genre
  3. Lutter contre la violence et la discrimination fondées sur le sexe

Le rendez-vous des femmes parlementaires depuis 40 ans

La campagne a été lancée lors de la 150e Assemblée de l’UIP à Tachkent (Ouzbékistan), qui coïncide avec le 40e anniversaire du Forum des femmes parlementaires de l’UIP. 

Créé en 1985 en tant que groupe informel de femmes parlementaires, le premier du genre, le Forum des femmes parlementaires est devenu depuis une tribune de choix pour les femmes parlementaires du monde entier, dont les travaux ont permis d’accomplir des progrès considérables en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes.

Par exemple, le Forum a joué un rôle clé dans les efforts déployés par les parlementaires pour lutter contre la violence à l’égard des femmes : 104 pays disposent désormais d’une législation complète sur la violence domestique.

Le Forum permet aux femmes parlementaires de découvrir comment d’autres pays luttent contre les inégalités entre les sexes et de partager les bonnes pratiques.

Plus récemment, des hommes parlementaires ont également participé au Forum, démontrant ainsi que la réalisation de l’égalité des sexes est autant l’affaire des femmes que des hommes.

Lisez ici l'article complet publié par l'UIP le 7 avril 2025.

 

La participation équitable et le leadership des femmes dans la vie politique et publique sont essentiels pour atteindre les Objectifs de développement durable d’ici 2030. Et pourtant, les données indiquent que les femmes sont sous-représentées à tous les niveaux du pouvoir décisionnel à travers le monde, et que la parité entre les sexes est encore loin d’être atteinte dans la vie politique.

Les femmes dans les postes à haute responsabilité de l’État

  • À partir du 1er janvier 2025, il y a 25 pays où 28 femmes sont chefs d’État et/ou de gouvernement [1]. Au rythme actuel, il faudra 130 ans pour que la parité dans les décisions politiques du plus haut niveau soit atteinte [2].
  • Seulement 18 pays ont une femme comme chef d’État, et seulement 17 pays ont une femme comme chef de gouvernement [3].
  • Données compilées par ONU Femmes montrent que les femmes représentent 22,9 pour cent des membres de cabinet à la tête de ministères, dirigeant un domaine politique au 1er janvier 2025 [4]. Il n’y a que neuf pays dans lesquels les femmes occupent 50 pour cent ou plus des postes de ministres à la tête de domaines politiques [5].
  • Les cinq portefeuilles les plus couramment détenus par les femmes ministres sont les suivants : Femmes et égalité des sexes, puis Famille et enfance, Inclusion sociale et développement, Protection sociale et sécurité sociale, et Culture [6].

Les femmes dans les parlements nationaux

  • Seulement 27,2 pour cent de tous les parlementaires nationaux sont des femmes, en hausse par rapport à 11 pour cent en 1995 [7].
  • Seulement six pays comptent 50 pour cent ou plus de femmes au parlement dans les chambres uniques ou basses : Rwanda (64 pour cent), Cuba (56 pour cent), Nicaragua (55 pour cent), Andorre (50 pour cent), Mexique (50 pour cent) et Émirats arabes unis (50 pour cent) [8].
  • Vingt-et-un autres pays ont atteint ou dépassé 40 pour cent, dont neuf pays en Europe, six en Amérique latine et aux Caraïbes, cinq en Afrique et un en Asie-Pacifique [9].
  • Au niveau mondial, il y a 21 États dans lesquels les femmes représentent moins de 10 pour cent des parlementaires dans les chambres uniques ou basses, dont trois chambres basse qui ne compte aucune femme [10].
  • Au rythme actuel, la parité entre les sexes dans les instances législatives nationales ne sera pas atteinte avant 2063 [11].
  • Les femmes occupent 36 pour cent des sièges parlementaires en Amérique latine et dans les Caraïbes et représentent 33 pour cent des parlementaires en Europe et en Amérique du Nord. L’Afrique subsaharienne compte 27 pour cent de femmes parlementaires, suivie de l’Asie de l’Est et du Sud-Est avec 23.5 pour cent, de l’Océanie avec 20 pour cent, de l’Afrique du Nord et de l’Asie occidentale avec 19 pour cent et de l’Asie centrale et méridionale avec 17,5 pour cent de femmes parlementaires [12].

Les femmes dans l’administration locale

  • Les données de 145 pays indiquent que les femmes constituent plus de 3 millions (35,5 pour cent) des membres élus dans les organes de délibération locaux. Seulement 2 pays ont atteint 50 pour cent, et 26 autres pays comptent plus de 40 pour cent de femmes au sein de l’administration locale [13].
  • Des variations régionales sont également notées pour la représentation des femmes dans les organes délibérants locaux, en janvier 2024 : Asie centrale et du Sud, 41 pour cent ; Europe et Amérique du Nord, 37 pour cent ; Océanie, 31 pour cent ; Asie de l’Est et du Sud-Est, 31 pour cent ; Amérique latine et Caraïbes, 29 pour cent ; Afrique subsaharienne, 26 pour cent ; Afrique du Nord et Asie occidentale, 20 pour cent [14].

Élargir la participation

  • La participation équilibrée à la vie politique et le partage du pouvoir entre les femmes et les hommes dans les prises de décision sont l’objet d’un consensus international fixé dans la Déclaration et le Programme d’action de Beijing [15].
  • Si la plupart des pays du monde n’ont pas atteint la parité entre les sexes, les quotas de femmes ont largement contribué aux progrès réalisés au fil des ans. Dans les pays où des quotas de candidats sont prévus par la loi, la représentation des femmes est supérieure de 5 et 7 points de pourcentage dans les parlements et les collectivités locales, respectivement, par rapport aux pays qui ne disposent pas d’une telle législation [16].
  • Il est de plus en plus clair et établi que le leadership des femmes dans les processus décisionnaires politiques les améliore. Par exemple, des recherches sur les panchayats (conseils municipaux) en Inde ont révélé que le nombre de projets d’eau potable dans les régions où les conseils municipaux étaient dirigés par des femmes était supérieur de 62 pour cent à celui des régions où les conseils municipaux étaient dirigés par des hommes. En Norvège, une relation causale directe a été déterminée entre la présence de femmes au sein des conseils municipaux et la couverture de garderies [17].
  • Les femmes font preuve de leadership politique en travaillant au-delà des lignes de parti par le biais de caucus de femmes parlementaires — même dans les environnements les plus combatifs sur le plan politique — et en défendant les questions d’égalité des sexes, telles que l’élimination de la violence basée sur le genre, le congé parental et les services de garde d’enfants, les pensions, les lois sur l’égalité des sexes, et la réforme électorale [18].

[1] Calcul d’ONU Femmes basé sur les informations fournies par les missions permanentes auprès des Nations Unies. Les pays ayant un système monarchique sont exclus du décompte des chefs d’État.

[2] Calculs d’ONU Femmes.

[3] Calcul d’ONU Femmes basé sur les informations fournies par les missions permanentes auprès des Nations Unies. Six dirigeants occupent à la fois les fonctions de chef d’État et de chef de gouvernement. Les pays ayant un système monarchique sont exclus du décompte des chefs d’État.

[4] Union interparlamentaire et ONU Femmes, «Femmes en politique : 2025».

[5] Ibid.

[6] Ibid.

[7]  Union interparlementaire. Les femmes dans les parlements nationaux au 1er janvier 2025.

[8] Ibid.

[9] Ibid.

[10] Ibid.

[11] Calculs d’ONU Femmes.

[12]  Union interparlementaire. Les femmes dans les parlements nationaux au 1er janvier 2025.

[13] ONU Femmes, Les femmes dans le gouvernement local. Date au 1er janvier 2024.

[14] Ibid.

[15] Nations Unies (1995). Déclaration et Programme d’action de Beijing, Domaine critique G, « Les femmes et la prise de décisions ».

[16] Commission de la condition de la femme (2021). Participation pleine et effective des femmes à la prise de décisions dans la sphère publique et élimination de la violence, en vue d’atteindre l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles: Rapport du Secrétaire général (E/CN.6/2021/3).

[17] R. Chattopadhyay et E. Duflo (2004). « Women as policy makers: Evidence from a randomized policy experiment in India », Econometrica 72(5), pp. 1409–1443; K. A. Bratton and L. P. Ray. 2002. « Descriptive representation: Policy outcomes and municipal day-care coverage in Norway », American Journal of Political Science, 46(2), pp. 428–437.

[18] Union interparlementaire (2008). Égalité en politique : enquête auprès de femmes et d’hommes parlementaires.

 

Au Népal, des femmes tentent de lutter contre les discriminations de genre en politique. Depuis 2015, elles ont peu à peu disparu des principaux postes.

Il fut un temps où le Népal comptait une présidente, une présidente du Parlement. Et même une juge en chef, nous rappelle le Nepalitimes. Les femmes occupaient 33 % des sièges parlementaires, conformément à la Constitution de 2015. Cependant, lors des élections de 2022, cette représentation a régressé. Les partis politiques ont souvent relégué les femmes à des rôles symboliques. Utilisant les sièges de représentation proportionnelle à leur avantage. En 2017 et 2022, bien que la loi électorale locale exigeât que la moitié des postes de direction municipale soient occupés par des femmes, les partis ont contourné l’obligation, préférant des alliances électorales favorisant les hommes. Ainsi, sur 753 localités, seules 18 femmes ont été élues maires ou présidentes. 2,4%.

Lisez ici l'article complet publié par Altitude News le 13 mars 2025.

Image d'Altitude News

 

La politique en faveur des droits des femmes s'est imposée, en France, comme une politique de l'égalité entre les sexes. Il ne s'agit pas de reconnaître des droits spécifiques aux femmes mais, au contraire, de mettre fin aux discriminations dont elles sont victimes.

État des lieux

C’est en 1974 qu’est créé le premier secrétariat d’État à la condition féminine. Sa titulaire, Françoise Giroud, définit ainsi sa mission : les femmes sont une catégorie à part et ce qu’il faut arriver à faire justement, c’est qu’elles cessent de l’être. Après une période au ton plus militant symbolisée par le ministère des droits des femmes dirigé par Yvette Roudy, la politique d'égalité s'impose et, à partir des années 2000, la terminologie officielle consacre cette tendance. L'administration en charge de promouvoir les droits des femmes devient le service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes.

En 2025, de nombreuses inégalités entre les deux sexes persistent. Ainsi, en matière d’égalité professionnelle, la situation des femmes sur le marché du travail reste plus fragile que celle des hommes. En ce qui concerne la parité politique, les élections législatives de juin 2017 ont certes vu le nombre de femmes élues battre un record avec 224 députées, soit 38,8% des 577 sièges de l'Assemblée nationale, mais, le nombre de femmes est en recul lors des scrutin de juin 2022 et de juin-juillet 2024. Au niveau communal, seulement un maire sur cinq est une femme (chiffre pour 2020). Enfin, les actes de violences contre les femmes, en augmentation année après année, constituent la manifestation la plus aiguë de l’inégalité homme-femme. Ces actes sont réprimés de plus en plus sévèrement en France. Avec le procès de Mazan à l'automne 2024, le débat sur le viol et sa définition juridique a pris de l'ampleur.

Lisez ici l'article complet publié par Vie Publique le 3 mars 2025.

Image de Vie Publique

 

La politique en faveur des droits des femmes s'est imposée, en France, comme une politique de l'égalité entre les sexes. Il ne s'agit pas de reconnaître des droits spécifiques aux femmes mais, au contraire, de mettre fin aux discriminations dont elles sont victimes.

État des lieux

C’est en 1974 qu’est créé le premier secrétariat d’État à la condition féminine. Sa titulaire, Françoise Giroud, définit ainsi sa mission : les femmes sont une catégorie à part et ce qu’il faut arriver à faire justement, c’est qu’elles cessent de l’être. Après une période au ton plus militant symbolisée par le ministère des droits des femmes dirigé par Yvette Roudy, la politique d'égalité s'impose et, à partir des années 2000, la terminologie officielle consacre cette tendance. L'administration en charge de promouvoir les droits des femmes devient le service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes.

En 2025, de nombreuses inégalités entre les deux sexes persistent. Ainsi, en matière d’égalité professionnelle, la situation des femmes sur le marché du travail reste plus fragile que celle des hommes. En ce qui concerne la parité politique, les élections législatives de juin 2017 ont certes vu le nombre de femmes élues battre un record avec 224 députées, soit 38,8% des 577 sièges de l'Assemblée nationale, mais, le nombre de femmes est en recul lors des scrutin de juin 2022 et de juin-juillet 2024. Au niveau communal, seulement un maire sur cinq est une femme (chiffre pour 2020). Enfin, les actes de violences contre les femmes, en augmentation année après année, constituent la manifestation la plus aiguë de l’inégalité homme-femme. Ces actes sont réprimés de plus en plus sévèrement en France. Avec le procès de Mazan à l'automne 2024, le débat sur le viol et sa définition juridique a pris de l'ampleur.

Lisez ici l'article complet publié par Vie Publique le 3 mars 2025.

Image de Vie Publique

 

De retour à la demande générale, le Baromètre Afrique 2024 sur la PPF lance un avertissement sévère mais apporte également de nouvelles perspectives fraîches. Avec une représentation de femmes au Parlement qui n'a augmenté que d'un point de pourcentage depuis le Baromètre de 2021, il faudrait attendre jusqu'à l'an 2100 - à ce rythme - pour que la parité hommes-femmes soit une réalité. Mais 41 pays africains ont désormais une forme de quota au niveau local ou national. L'Afrique abrite le leader mondial en termes de PPF (le Rwanda, avec 61 % de femmes au Parlement), mais aussi le pays qui se classe dernier en la matière, (le Nigeria avec 4 %). Ce Baromètre coïncide avec les consultations sur la recommandation Générale 40 (RG 40) de la Convention sur l'élimination de toutes les forms de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW/CEDEF), qui innove en faisant de 50 % (et non de 30 %) la nouvelle norme pour la PPF. La RG 40 va également «au-delà des chiffres» de manière sérieuse, en mettant au défi les gouvernements de considérer les mesures qui peuvent promouvoir la diversité, l'inclusion, la justice climatique, l'intelligence artificielle (IA) et une véritable participation politique des femmes. Pour l'Afrique, l'avenir est jeune et il est féminin !

Cliquez ici pour lire et télécharger le Baromètre 2024 sur la participation politique des femmes en Afrique.

 

La finance verte, avec ses outils comme les green bonds, fait partie de l’arsenal existant pour relever les défis climatiques et économiques actuels. Devant ses limites néanmoins et pour aller plus loin, un élément mériterait davantage d’attention selon une étude que nous avons menée récemment : la place des femmes dans les instances législatives. De précédents travaux montrent que les femmes en politique tendent à favoriser les orientations axées sur la durabilité et le bien-être collectif, influençant directement les choix en matière d’écologie et d’économie verte.

En couvrant des régions géographiquement et culturellement diverses, notre analyse, portant sur 47 pays entre 2007 et 2022, révèle des tendances communes qui transcendent les frontières. Là où les femmes occupent une part importante des sièges parlementaires, les politiques environnementales s’avèrent souvent plus ambitieuses et tournées vers le long terme. À l’inverse, dans les contextes où la participation féminine au parlement reste faible, les initiatives de finance verte peinent à se concrétiser.

En Norvège, où la représentation féminine est forte, des lois strictes sur la réduction des émissions et la préservation des ressources naturelles ont été mises en place. Aux Philippines, ce sont des femmes parlementaires qui ont soutenu la restauration de 38 000 hectares de mangroves, un écosystème clé pour réduire l’érosion côtière et atténuer les impacts des typhons. En France, la montée en puissance des femmes dans les instances politiques a coïncidé avec l’élaboration dinitiatives visant la neutralité carbone d’ici à 2050.

Lisez ici l'article complet publié par The Conversation le 30 décembre 2024.

Source image: The Conversation

 

Bien que des progrès aient été réalisés pour remédier à la marginalisation des femmes africaines dans les rôles de leadership et de gouvernance, ils ont été graduels et inégaux depuis 1995. Selon le premier Baromètre sur la Participation Politique des Femmes en Afrique 2021 (PPF), les femmes représentent 24 % des 12 113 parlementaires en Afrique, 25 % dans les Chambres basses et 20 % dans les Chambres hautes du Parlement. Alors que les collectivités locales/administrations régionales sont souvent considérées comme le terrain d'entraînement pour les femmes en politique, elles ne constituent que 21 % des conseillères dans 19 pays pour lesquels des données ont pu être recueillies.

La marginalisation des femmes en Afrique et dans le reste du monde

Les femmes ont longtemps été sous-représentées en politique. L'Afrique et le reste du monde sont encore loin d'avoir 50% de représentation féminine en politique, et à tous les niveaux du gouvernement. La représentation des femmes au Parlement en Afrique était de 24 % en 2021. Certaines des principales causes de ces faibles statistiques incluent un manque de volonté politique, des systèmes électoraux limités, un sexisme fermement ancré, des obstacles culturels, traditionnels et religieux etc.

Dans le même temps, plusieurs outils, lois et politiques existant en Afrique promeuvent une participation équitable et efficace des femmes en politique. Les progrès ont été réalisés au fil des décennies pour que les femmes soient traitées sur le même pied d'égalité, et l'optimisme persiste selon lequel la participation politique des femmes atteindra, voire dépassera le seuil de 50 % un jour. En Afrique, il existe des cas particuliers comme le Rwanda, qui compte plus de 60 % de femmes au Parlement, et le Nigéria, qui n’en compte que 6 %. Selon le Baromètre PPF 2021, nous avons encore un long chemin à parcourir, avec seulement 24% des parlementaires étant des femmes. Si les mentalités changent, les cadres législatifs et institutionnels n'évoluent pas au même rythme.

Cliquez ici pour lire l'article complet publié par Alwihda Info le 18 août 2024.

Source image: Alwihda Info

 

L'UIP s'est agrandie en 2023 avec l'adhésion des parlements du Libéria et des Bahamas, respectivement 179e et 180e membres, ainsi que de nombreux observateurs et partenaires qui ont rejoint notre communauté parlementaire mondiale.

Ceci, ainsi que les multiples événements et initiatives que nous avons organisés en 2023, auxquels des milliers de parlementaires et de parties prenantes du monde entier ont participé, démontre que l'UIP devient encore plus inclusive, conformément à sa stratégie visant à développer des écosystèmes parlementaires plus riches pour la démocratie, pour tout le monde.

Pour en savoir plus sur les faits marquants de l'année, consultez ici le Rapport d'impact 2023.

 

 

 

Malgré une augmentation de la part des femmes dans les parlements, ministères et institutions politiques, les femmes demeurent moins représentées que les hommes au sein de l’Union européenne. Les femmes sont toujours sous-représentées dans les institutions politiques des États-membres de l’Union européenne.

L’index développé par l’European Institute for Gender Equality — qui attribue un score en fonction de la part des femmes élues au parlement et dans les assemblées régionales ainsi qu’au gouvernement — donne à l’Union une note de 61,4 sur 100 en moyenne.

Entre 2013 et 2023, cet index a augmenté de 13,9 points, soit l’une des plus fortes progressions par rapport aux autres domaines pour lesquels l’inégalité de genre est mesurée (économie, santé, violence, travail…).

Les écarts entre hommes et femmes restent néanmoins importants. L’EIGE a recensé 34 % seulement de ministres femmes dans l’Union en 2023, 33 % de députés et 30 % de membres d’assemblées régionales et locales.

Cliquez ici pour lire l’article intégral publié par Le Grand Continent, le 8 mars 2024.

Source image : Le Grand Continent