Aller au contenu principal

Tunisie: la forte cyberviolence dissuade les femmes de se lancer dans la politique et l'activisme

Editorial / Opinion Piece / Blog Post

Back
April 23, 2024

Tunisie: la forte cyberviolence dissuade les femmes de se lancer dans la politique et l'activisme

Source: RFI

En Tunisie, le numérique est un outil à double tranchant pour la cause des femmes. Après la révolution de 2011, les réseaux sociaux ont aidé à libérer la parole avec le mouvement EnaZeda, sorte de #MeToo tunisien, ou encore l'appel à se mobiliser pour les droits des femmes, qui passent souvent par les plateformes numériques. Mais le web est aussi devenu le lieu de reproduction des violences basées sur le genre, notamment pour les activistes ou les femmes se lançant dans la politique. Au point où une coalition d'associations veut sensibiliser contre ces actes.

Activiste depuis la révolution de 2011, militante féministe, Asrar Ben Jouira a été prise à partie par des trolls sur Internet de nombreuses fois. Cela à cause de ses positions politiques, jusqu'à devenir la cible constante du cyberharcèlement.

Cette violence l'a forcée à changer sa façon d'utiliser les réseaux sociaux : « Par exemple, quand je vais quelque part, je ne mets pas les photos sur les réseaux sociaux. Alors qu'avant, je mettais des "stories" même si c'était une fête ou un évènement. J'ai tout arrêté par peur d'être attaquée. J'évite aussi certains statuts et je me relis dix fois avant de publier. C'est un peu comme si je me censure, finalement. »

Hayet Ahlemi, une ex-vice-présidente de conseil municipal à Kasserine, au centre-ouest du pays, a été victime d'attaques sur les réseaux sociaux en 2021 après avoir voulu dénoncer une affaire de corruption. « C'est allé très loin après que j'ai porté plainte dans cette affaire qui mettait en cause la gestion des biens publics au sein de la municipalité : un conseiller municipal m'a giflée devant tout le monde, et ensuite, le harcèlement a commencé sur le Net, raconte-t-elle. On a attaqué mon apparence physique, on m'a traitée de non-croyante et de mauvaise musulmane... »

Cliquez ici pour lire l’article intégral publié par RFI, le 22 avril 2024.

Source image : RFI

Région
Auteur
Lilia Blaise
Focus areas

En Tunisie, le numérique est un outil à double tranchant pour la cause des femmes. Après la révolution de 2011, les réseaux sociaux ont aidé à libérer la parole avec le mouvement EnaZeda, sorte de #MeToo tunisien, ou encore l'appel à se mobiliser pour les droits des femmes, qui passent souvent par les plateformes numériques. Mais le web est aussi devenu le lieu de reproduction des violences basées sur le genre, notamment pour les activistes ou les femmes se lançant dans la politique. Au point où une coalition d'associations veut sensibiliser contre ces actes.

Activiste depuis la révolution de 2011, militante féministe, Asrar Ben Jouira a été prise à partie par des trolls sur Internet de nombreuses fois. Cela à cause de ses positions politiques, jusqu'à devenir la cible constante du cyberharcèlement.

Cette violence l'a forcée à changer sa façon d'utiliser les réseaux sociaux : « Par exemple, quand je vais quelque part, je ne mets pas les photos sur les réseaux sociaux. Alors qu'avant, je mettais des "stories" même si c'était une fête ou un évènement. J'ai tout arrêté par peur d'être attaquée. J'évite aussi certains statuts et je me relis dix fois avant de publier. C'est un peu comme si je me censure, finalement. »

Hayet Ahlemi, une ex-vice-présidente de conseil municipal à Kasserine, au centre-ouest du pays, a été victime d'attaques sur les réseaux sociaux en 2021 après avoir voulu dénoncer une affaire de corruption. « C'est allé très loin après que j'ai porté plainte dans cette affaire qui mettait en cause la gestion des biens publics au sein de la municipalité : un conseiller municipal m'a giflée devant tout le monde, et ensuite, le harcèlement a commencé sur le Net, raconte-t-elle. On a attaqué mon apparence physique, on m'a traitée de non-croyante et de mauvaise musulmane... »

Cliquez ici pour lire l’article intégral publié par RFI, le 22 avril 2024.

Source image : RFI

Région
Auteur
Lilia Blaise
Focus areas