Représentativité des femmes en Côte d’Ivoire: Une loi réclamée pour contraindre les partis politiques
Source:
Par Nesmon De Laure
Une réforme du code électoral prenant en compte la parité est de plus en plus exigée en Côte d’Ivoire par les femmes politiques et la société civile. L’ONU femmes et l’Ambassade de France dans le pays, soutiennent l’initiative.
La faible représentativité des femmes dans les sphères décisionnelles et politiques en Côte d’Ivoire a fait l’objet d’un débat le 22 février 2017 à l’Institut français d’Abidjan. Les représentants de la société civile et les femmes politiques planchent pour une loi contraignante pour les partis politiques. L’idée est d’obliger les partis politiques à valider des candidatures de femmes aux différentes élections.
« Les partis politiques doivent être soumis à des textes contraignants. La candidature se prépare par un accompagnement durable. Il faut bâtir et construire sur l’avenir », suggère Georgette Zamblé, présidente SZ Leadafricaines de la société civile. Elle estime que « 2016 était une année de désillusion, d’espoirs déçus. Toutes les pressions ont été exercées pour que les femmes retirent leurs candidatures. Mais non, les femmes doivent participer. Pendant que nous parlons d’équilibre et d’équité, les hommes pensent que nous voulons les commander » dénonce-t-elle.
Lagou Henriette, Présidente d’un parti politique d’opposition, le Renouveau pour la Paix et la Concorde, soutient la suggestion de la première intervenante. « Il faut prendre la loi et le décret d’application et il faut également gérer le budget octroyé aux partis politiques ». Pour elle, les leçons des législatives doivent conduire à des « mesures concrètes au niveau des partis politiques comme l’instauration de listes zébrées hommes-femmes pour les municipales et les sénatoriales ».
Le débat est une initiative conjointe de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire et de l’ONU femmes Côte d’Ivoire. Justifiant la rencontre, Georges Serre, l’ambassadeur français dans le pays rappelle que la France exerce « une diplomatie des droits des femmes qui promeut la lutte contre les stéréotypes des genres dans tous les débats de société, d’économie ». Il souligne aussi qu’une grande représentativité des femmes est donnée grâce au système des Nations Unis.
De son côté, Marie-Goretti Nduwayo, représentante résidente ONU femmes estime que la Côte d’Ivoire a fait des progrès, mais ils ne produisent pas encore l’effet escompté. « Les avancées n’ont pas d’impact en raison des engagements pris par la Côte d’Ivoire. L’ONU femmes salue l’avènement de la nouvelle Constitution en ses articles 36 et 37 mais il faut poursuivre les efforts », suggère-t-elle.
A l’en croire, une enquête réalisée en 2016 par l’ONU femmes au sein des partis politiques, montre l’importance de l’ouverture d’un débat inclusif sur la question. Ce, d’autant plus que, pour la représentante résidante, « la Côte d’Ivoire doit faire face à pas mal de défis. Le développement des infrastructures peut engendrer des problèmes liés au genre ».
« Nous vous avons compris. Nous retenons qu’il faut soumettre les partis politiques à textes contraignants de même que l’Etat », réagit pour sa part, Mariétou Koné, ministre ivoirienne de la Femme, de la protection de l’enfant et de la solidarité qui liste un chapelet d’acquis en matière de genre.
La Côte d’Ivoire ne fait pas partie des 9 pays africains listés parmi les 30 pays qui respectent la parité dans leurs parlements. La représentativité féminine à l’Assemblée nationale est estimée à 11,37%. La sous-représentation des femmes est ressentie au sein des partis, des groupements politiques et dans les instances de décision. Les récentes élections législatives ont fait ressortir le manque de soutien des partis politiques aux femmes leaders de leurs partis. Le taux des femmes ayant pu présenter leurs candidatures aux élections représentait seulement 12% des candidats.
Source: News Abidjan
Par Nesmon De Laure
Une réforme du code électoral prenant en compte la parité est de plus en plus exigée en Côte d’Ivoire par les femmes politiques et la société civile. L’ONU femmes et l’Ambassade de France dans le pays, soutiennent l’initiative.
La faible représentativité des femmes dans les sphères décisionnelles et politiques en Côte d’Ivoire a fait l’objet d’un débat le 22 février 2017 à l’Institut français d’Abidjan. Les représentants de la société civile et les femmes politiques planchent pour une loi contraignante pour les partis politiques. L’idée est d’obliger les partis politiques à valider des candidatures de femmes aux différentes élections.
« Les partis politiques doivent être soumis à des textes contraignants. La candidature se prépare par un accompagnement durable. Il faut bâtir et construire sur l’avenir », suggère Georgette Zamblé, présidente SZ Leadafricaines de la société civile. Elle estime que « 2016 était une année de désillusion, d’espoirs déçus. Toutes les pressions ont été exercées pour que les femmes retirent leurs candidatures. Mais non, les femmes doivent participer. Pendant que nous parlons d’équilibre et d’équité, les hommes pensent que nous voulons les commander » dénonce-t-elle.
Lagou Henriette, Présidente d’un parti politique d’opposition, le Renouveau pour la Paix et la Concorde, soutient la suggestion de la première intervenante. « Il faut prendre la loi et le décret d’application et il faut également gérer le budget octroyé aux partis politiques ». Pour elle, les leçons des législatives doivent conduire à des « mesures concrètes au niveau des partis politiques comme l’instauration de listes zébrées hommes-femmes pour les municipales et les sénatoriales ».
Le débat est une initiative conjointe de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire et de l’ONU femmes Côte d’Ivoire. Justifiant la rencontre, Georges Serre, l’ambassadeur français dans le pays rappelle que la France exerce « une diplomatie des droits des femmes qui promeut la lutte contre les stéréotypes des genres dans tous les débats de société, d’économie ». Il souligne aussi qu’une grande représentativité des femmes est donnée grâce au système des Nations Unis.
De son côté, Marie-Goretti Nduwayo, représentante résidente ONU femmes estime que la Côte d’Ivoire a fait des progrès, mais ils ne produisent pas encore l’effet escompté. « Les avancées n’ont pas d’impact en raison des engagements pris par la Côte d’Ivoire. L’ONU femmes salue l’avènement de la nouvelle Constitution en ses articles 36 et 37 mais il faut poursuivre les efforts », suggère-t-elle.
A l’en croire, une enquête réalisée en 2016 par l’ONU femmes au sein des partis politiques, montre l’importance de l’ouverture d’un débat inclusif sur la question. Ce, d’autant plus que, pour la représentante résidante, « la Côte d’Ivoire doit faire face à pas mal de défis. Le développement des infrastructures peut engendrer des problèmes liés au genre ».
« Nous vous avons compris. Nous retenons qu’il faut soumettre les partis politiques à textes contraignants de même que l’Etat », réagit pour sa part, Mariétou Koné, ministre ivoirienne de la Femme, de la protection de l’enfant et de la solidarité qui liste un chapelet d’acquis en matière de genre.
La Côte d’Ivoire ne fait pas partie des 9 pays africains listés parmi les 30 pays qui respectent la parité dans leurs parlements. La représentativité féminine à l’Assemblée nationale est estimée à 11,37%. La sous-représentation des femmes est ressentie au sein des partis, des groupements politiques et dans les instances de décision. Les récentes élections législatives ont fait ressortir le manque de soutien des partis politiques aux femmes leaders de leurs partis. Le taux des femmes ayant pu présenter leurs candidatures aux élections représentait seulement 12% des candidats.
Source: News Abidjan