Le « Daily Mail » a titré sur les « jambes » des deux dirigeantes Theresa May et Nicola Sturgeon, déclenchant la colère de personnalités politiques sur les réseaux sociaux.
« Never mind Brexit, who won Legs-it ! » titre le Daily Mail le 28 mars (« Peu importe le Brexit, qui a gagné le concours de jambes ? »). Le gros titre est inscrit à côté d’une photo de la première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, et de la première ministre britannique, Theresa May. Les deux femmes sont assises, en jupe, leurs jambes au premier plan. La photo documente les pourparlers sur le Brexit à Glasgow, alors que Theresa May s’apprête à enclencher, mercredi 29 mars, le processus de sortie de l’Union européenne réclamé par 51,9 % des Britanniques lors du référendum de juin 2016.
Mais ce n’est pas ce qui intéresse le Daily Mail. « Legs-it » est un jeu de mot à partir de legs (« jambes« ). En substance, le quotidien se demande donc en « une » laquelle des deux femmes a les plus jolies jambes. Et cela continue dans les pages du quotidien, où une journaliste évoque les jambes de Nicola Sturgeon, « en définitive plus séductrices, croisées dans une position tentatrice… une tentative directe de séduction ».
La « une » du Daily Mail, apparue lundi soir sur Twitter, a immédiatement été dénoncée en ligne, par des anonymes mais aussi par des personnalités politiques. Au moins 300 personnes se sont plaintes auprès de l’Independent Press Standards Organisation (IPSO – observatoire de la presse), selon un chiffre avancé par le Telegraph. Les députées travaillistes Harriet Harman et Yvette Cooper ont été les premières à réagir. Harriet Harman a qualifié cette « une » de « débile » sur Twitter, ajoutant : « Nous sommes en 2017 ! »
Yvette Cooper a tweeté :
« Nous sommes en 2017. Les décisions de ces deux femmes détermineront si le Royaume-Uni doit continuer d’exister. Et ce sont leurs jambes qui font la “une”. Evidemment. »
Un ancien conseiller en communication de Tony Blair, Alastair Campbell, a qualifié le journal de « saleté totale » et a encouragé les Britanniques à déchirer tous les numéros du jour qui leur tomberaient sous la main. Le mot-dièse #ripitup (« déchirez-le ») a d’ailleurs été employé sur Twitter pour partager l’idée. Ed Miliband, ancien leader travailliste, a également tweeté cette phrase ironique : « Les années 50 ont appelé, ils veulent récupérer leur titre de “une”. »
Cliquez ici pour lire le reste de l'article publié par Le Monde le 28 mars 2017.
Le « Daily Mail » a titré sur les « jambes » des deux dirigeantes Theresa May et Nicola Sturgeon, déclenchant la colère de personnalités politiques sur les réseaux sociaux.
« Never mind Brexit, who won Legs-it ! » titre le Daily Mail le 28 mars (« Peu importe le Brexit, qui a gagné le concours de jambes ? »). Le gros titre est inscrit à côté d’une photo de la première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, et de la première ministre britannique, Theresa May. Les deux femmes sont assises, en jupe, leurs jambes au premier plan. La photo documente les pourparlers sur le Brexit à Glasgow, alors que Theresa May s’apprête à enclencher, mercredi 29 mars, le processus de sortie de l’Union européenne réclamé par 51,9 % des Britanniques lors du référendum de juin 2016.
Mais ce n’est pas ce qui intéresse le Daily Mail. « Legs-it » est un jeu de mot à partir de legs (« jambes« ). En substance, le quotidien se demande donc en « une » laquelle des deux femmes a les plus jolies jambes. Et cela continue dans les pages du quotidien, où une journaliste évoque les jambes de Nicola Sturgeon, « en définitive plus séductrices, croisées dans une position tentatrice… une tentative directe de séduction ».
La « une » du Daily Mail, apparue lundi soir sur Twitter, a immédiatement été dénoncée en ligne, par des anonymes mais aussi par des personnalités politiques. Au moins 300 personnes se sont plaintes auprès de l’Independent Press Standards Organisation (IPSO – observatoire de la presse), selon un chiffre avancé par le Telegraph. Les députées travaillistes Harriet Harman et Yvette Cooper ont été les premières à réagir. Harriet Harman a qualifié cette « une » de « débile » sur Twitter, ajoutant : « Nous sommes en 2017 ! »
Yvette Cooper a tweeté :
« Nous sommes en 2017. Les décisions de ces deux femmes détermineront si le Royaume-Uni doit continuer d’exister. Et ce sont leurs jambes qui font la “une”. Evidemment. »
Un ancien conseiller en communication de Tony Blair, Alastair Campbell, a qualifié le journal de « saleté totale » et a encouragé les Britanniques à déchirer tous les numéros du jour qui leur tomberaient sous la main. Le mot-dièse #ripitup (« déchirez-le ») a d’ailleurs été employé sur Twitter pour partager l’idée. Ed Miliband, ancien leader travailliste, a également tweeté cette phrase ironique : « Les années 50 ont appelé, ils veulent récupérer leur titre de “une”. »
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