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Parlements et élus

Au Ghana, en Namibie, des femmes ont accédé récemment à de hautes fonctions politiques.
Mais il reste difficile pour les femmes de se hisser jusqu’en haut de l’appareil étatique, de jouer un rôle reconnu socialement dans des pays où la culture patriarcale reste forte.

Des pionnières en Afrique

Jane Naana Opoku-Agyemang. C’est ainsi que s’appelle la nouvelle vice-présidente du Ghana. Et en Namibie, le nom du chef de l’Etat est Netumbo Nandi-Ndaitwah – une présidente.
Par le passé, on a connu Ruth Perry et Ellen Johnson Sirleaf à la tête du Libéria,  Sahle-Work Zewde, qui a présidé l’Ethiopie,  Joyce Banda vice-présidente du Malawi. La présidente de Maurice, aussi : Ameenah Gurib-Fakim ou celle par intérim qui l’avait précédée, Agnès Ohsan-Bellepeau. Mais il y en a d’autres, nous n’allons pas toutes les citer : atherine Samba-Panza en RCA, Rose Francine Rogombé au Gabon, Aminata Touré, ex-Première ministre du Sénégal, Victoire Tomegah-Dogbé, qui a été cheffe du gouvernement au Togo ou encore Judith Suminwa en RDC.

Ces exemples pour dire que oui, il y a des femmes qui ont occupé de hautes fonctions en Afrique – dans plusieurs pays mais sur le continent, comme ailleurs dans le monde, on est encore loin de l’égalité des sexes dans les sphères de pouvoir et évidemment, au quotidien.

Article complet publié par DW News.

Source image : DW News

 

La représentation des femmes dans les instances politiques en Europe a connu des avancées notables au cours des dernières décennies, notamment du fait de politiques d’égalité des genres et du renouvellement des générations. Cependant, des disparités significatives persistent entre les pays européens, notamment du fait de l’inaction de certains Etats, encourageant ainsi l’Union européenne à agir en la matière.

Les pays scandinaves, champions de la parité des genres en politique

La représentation féminine dans les instances politiques (gouvernement, parlement…) est très hétérogène sur le Vieux continent. En particulier, les pays scandinaves sortent du lot en affichant une proportion élevée de femmes dans leurs gouvernements. La Finlande est championne en la matière, et de manière indiscutable, puisque c’est le seul pays européen où les femmes représentent plus de la moitié du gouvernement, avec 12 femmes pour 19 ministres, soit environ 63%. Cette composition, exceptionnelle en Europe, n’est pas un « pic » isolé en Finlande mais s’inscrit dans une tendance durable qui survit aux changements de gouvernement successifs (social-démocratie puis droite conservatrice).

Viennent ensuite, sur le podium, la Suède et le Danemark avec respectivement 46% et 42% de femmes au gouvernement. Notons que le Danemark est dirigé par une Première Ministre depuis 2019, Mette Frederiksen.

Article complet publié par Le Taurillon.

Source image Le Taurillon

 

Les résultats des élections municipales de mai dernier ont révélé que le taux de représentation des femmes au sein des conseils municipaux du Liban a atteint 10,37 %, selon le ministère de l’Intérieur, soit presque le double du taux du précédent scrutin de 2016 qui avait plafonné à 5,4 %. Un bilan plutôt positif, d'autant que ce scrutin s’est accompagné d’une hausse du nombre de candidatures féminines dans l’ensemble du pays (12 % en 2025, contre 7 % en 2016).

Article publié par l'Orient le jour.

Source image Orient le Jour

 

Sous un soleil de fin d’après-midi, ce 16 mai 2022, la voiture d’Elisabeth Borne pénètre dans la cour de Matignon. Un huissier ouvre la portière et l’ex-ministre du Travail, tout sourire, les yeux brillants d’émotion, s’avance sous les applaudissements d’une petite foule. Quelques heures plus tôt, un décret a officialisé sa nomination comme « Première ministre », un titre qu’elle est la première à porter – sa lointaine prédécesseure, Edith Cresson, ayant conservé la forme masculine. « J’ai dû me battre contre l’administration pour obtenir ce qui me paraissait aller de soi », se souvient-elle. Un avant-goût des vingt mois qui l’attendent, lesquels seront marqués par un violent machisme venant souvent de son camp.

« Quand une femme accède aux plus hautes responsabilités, les hommes se sentent légitimes à prendre sa place », dit-elle.

Artcile complet publié par Le Nouvel Obs le 16 mai 2025.

Credits image : Le Nouvel Obs

 

Quatre-vingts ans après un premier vote historique des femmes en France, seulement 28 % de femmes occupent les postes clés dans le milieu politique, celui de la justice ou au sein des administrations. C’est ce que révèle Oxfam ce mardi 29 avril 2025, à l’occasion de cette date anniversaire. Dans l’Hexagone, « le pouvoir est encore une affaire d’hommes », déplore l’association dans une tribune dévoilée par « Ouest-France ».

« Aujourd’hui, nous célébrons une révolution. Il y a quatre-vingts ans, pour la première fois dans l’histoire de France, les femmes votaient à une élection. Après des décennies de combats menés par des figures de proue telles qu’Olympe de Gouges et Hubertine Auclert, les femmes sortaient du statut de « citoyennes passives » dans lequel les hommes les avaient enfermées, pour devenir enfin électrices et éligibles.

Quatre-vingts ans plus tard, beaucoup de chemin a été parcouru et nous pensons à toutes celles qui ont ouvert la voie. Depuis 1999, l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives est inscrit dans notre Constitution. Mais le compte n’y est pas. Les lois sur la parité ont, certes, accéléré la féminisation du pouvoir, mais elles ne permettent pas d’atteindre la parité, notamment à la tête des exécutifs.µ

Il faut souligner les progrès, comme un gouvernement strictement paritaire et une femme présidente de l’une des deux chambres du Parlement. Mais ce n’est pas suffisant. Le Parlement est encore composé aux deux tiers d’hommes, les femmes représentent seulement 20,8 % des maires, 21,8 % des présidences de Département et 29,4 % des présidences de Région. Pire : le nombre de femmes députées a baissé aux dernières élections et il n’y a plus de femmes nommées aux postes régaliens.

Article disponible sur Ouest France le 29 avril 2025.

Source image: Ouest France

 

Le 29 avril 1945, les Françaises votaient pour la première fois. Ce moment historique aurait dû marquer le début d’une réelle égalité en politique. Pourtant, 80 ans plus tard, la parité homme-femme demeure un objectif inachevé. En 2025, les femmes représentent moins d’un tiers des personnes au pouvoir en France. C’est ce que révèle l’Index de féminisation du pouvoir d’Oxfam France : un outil inédit pour mesurer concrètement la place des femmes dans les hautes sphères de décision politique et publique.

Qu’est-ce que la parité en politique ?

Définition 

La parité ne se limite pas à compter le nombre de femmes et d’hommes. Il signifie un accès égal, libre et effectif aux fonctions de décision. C’est à la fois un principe constitutionnel, une exigence démocratique et un levier d’efficacité pour les politiques publiques. Pour que ces dernières prennent en compte les réalités et besoins de toutes et tous, mais aussi leurs expertises et leurs compétences. Car sans femmes, plus de la moitié de l’humanité est écartée des lieux de pouvoir où se prennent les décisions qui les concernent. 

La parité dans le monde politique en France

La représentation des femmes en politique : un long chemin vers la parité 

Pendant des siècles, les femmes sont formellement exclues de la vie politique. En France, il faut attendre 1944 pour l’obtention du droit de vote, 1945 pour pouvoir voter, et 1999 pour que le principe de parité entre dans la Constitution.  

Dès 1936, des pionnières comme Cécile Brunschvicg, Irène Joliot-Curie et Suzanne Lacore sont nommées sous-secrétaires d’État, avant même d’être électrices ou éligibles.  

En 1947, Germaine Poinso-Chapuis devient la première femme ministre de plein exercice.  

En 1958, à l’aube de la Ve République, seule la secrétaire d’État Nadissa Sid Cara siège au gouvernement. Les femmes ne représentent alors que 1,4% des député·es et 1,9% des sénateur·rices. Durant plusieurs décennies, les élues se comptent sur les doigts d’une main.  

Ce n’est qu’à partir des années 1970 que l’on observe une timide féminisation du pouvoir, avec des figures emblématiques comme Simone Veil ou Françoise Giroud. 

Article disponible sur OxFam France publié le 29 avril 2025.

Source image: OxFam France

 

Ce document de travail présente des données et une analyse sur la représentation des femmes dans les gouvernements locaux par ONU Femmes en tant que seule agence dépositaire de l'indicateur 5.5.1b des Objectifs de développement durable (ODD). Il fournit pour la première fois un aperçu complet de la participation politique des femmes au niveau local, contribuant à déplacer le récit mondial du pouvoir décisionnel national vers le pouvoir décisionnel local, un niveau de gouvernance moins connu mais essentiel.

Les données disponibles pour 133 pays et régions indiquent que la représentation des femmes dans les organes délibératifs des collectivités locales est plus élevée qu'au parlement, mais pas encore à égalité avec les hommes. Le document analyse également l'utilisation de quotas de genre légiférés et les types de systèmes électoraux lors des élections locales comme facteurs ayant un impact sur la participation politique des femmes.

Les lacunes qui subsistent dans les données sur la participation politique des femmes au niveau local, y compris les problèmes de désagrégation des données, les données électorales sous-utilisées et la nécessité de nouveaux outils de collecte de données pour saisir la participation pleine et effective des femmes au gouvernement local, sont également abordées. 

Cliquez ici pour télécharger le rapport.

Le treizième Sommet des présidentes de parlement s’est tenu le 6 septembre 2021, à Vienne (Autriche), sur le thème Les femmes au coeur de l’action : de la lutte contre la pandémie à la sauvegarde des acquis durant une reprise tenant compte de la dimension de genre. Vingt-six des plus éminentes femmes parlementaires dans le monde ont participé à ce Sommet, qui était organisé par l’Union interparlementaire (UIP) en partenariat avec le Parlement autrichien et les Nations Unies.

Cliquez ici pour lire le rapport. 


La présente étude régionale, deuxième de la série, est consacrée aux parlements d’Afrique et a été menée en collaboration avec l’Union parlementaire africaine (UPA). Elle est basée sur des entretiens confidentiels réalisés auprès de 224 femmes parlementaires et fonctionnaires parlementaires de 50 pays et d’une assemblée parlementaire sous-régionale (voir la méthodologie de l’étude en page 28). Elle a pour but d’enrichir la documentation et les connaissances sur les actes de violence tels qu’ils sont vécus par les femmes dans les parlements d’Afrique, en prenant en compte leur parole et leur réalité dans les contextes propres au continent. Les nouvelles données ainsi obtenues peuvent être comparées avec celles des deux études précédentes pour affiner encore la vision et la compréhension du problème. C’est en améliorant la connaissance et la reconnaissance de ces actes de violence que l’on réussira à les prévenir et à les combattre, tout en luttant contre l’impunité des auteurs. L’écoute des femmes exposées à ces violences et le recueil de leur parole sont aussi des moyens de s’assurer que les voies de recours et les services proposés sont appropriés et ancrés dans la réalité.

Cliquez ici pour lire larticle publié par UIP,  le 23 novembre 2021.


Dans un pays qui, depuis 1789, se réfère à un universel neutre de la citoyenneté, la réforme dite de la parité de 2000 est perçue comme une révolution copernicienne. Avant la loi sur la parité, nombreuses ont été les militantes à critiquer un égalitarisme républicain incapable d’assurer l’égalité "réelle" entre les sexes.

La décision du 18 novembre 1982, par laquelle le Conseil constitutionnel invalide une loi de quota, bouche l’horizon des réformes et provoque un effet d’électrochoc : elle est un déclic pour agir et penser autrement.

Dans un pays qui, depuis 1789, se réfère à un universel neutre de la citoyenneté, la réforme dite de la parité est perçue comme une révolution copernicienne. La révision constitutionnelle de 1999 – votée à la quasi-unanimité de la représentation nationale – bientôt suivie par la loi fondatrice du 6 juin 2000 remet en cause la conception classique de la représentation, basée sur l’individualisme juridique. La France républicaine, reposant sur l’Un, devient paradoxalement la première démocratie organisée sur une base paritaire, même si le mot n’est jamais prononcé.

Cliquez ici pour lire larticle complet. 

La carte UIP-ONU Femmes, qui comprend le classement mondial des pays en fonction du nombre de femmes à des postes exécutifs ou gouvernementaux au 1er janvier 2021, fait état du plus haut niveau jamais atteint de femmes chefs d'État et de gouvernement, de présidentes de parlement et de femmes parlementaires et ministres.

Source: UIP

En 2020, les élections ont été profondément marquées par la pandémie de COVID-19. Celle-ci a entraîné des reports et des annulations, posé d’importants problèmes logistiques aux candidats et aux fonctionnaires chargés de l’organisation des scrutins, et a souvent été la cause d’un fort taux d’abstention. Le leadership des femmes a fréquemment été mis en lumière tandis que les citoyens se trouvaient confrontés à des problèmes complexes, fortement genrés, et qu’il devenait difficile aux parlementaires de communiquer et d’avoir des contacts directs avec leur électorat. Les parlements ont dû changer de mode de fonctionnement, faire preuve de souplesse et recourir aux nouvelles technologies. De nombreux parlementaires ont été contaminés dans le monde.

Cliquez ici pour lire le rapport.

Source: UIP