Quelle incarnation pour les femmes en politique?
Source: Le Figaro
Vivement critiquée sur la forme de son discours au Zénith le 13 février, Valérie Pécresse s'est mise dans la posture de «la bonne élève», analyse la sémiologue Élodie Laye Mielczareck.
Vivement critiquée dans les médias sur la forme de ses prises de parole, Valérie Pécresse se retrouve piégée dans «le syndrome de la bonne élève». Est-ce dû à un excès de perfectionnisme ? Être une femme de premier rang en politique, c'est de toute façon tomber dans le triptyque infernal correspondant à des archétypes bien connus : la madone, la bonne élève, ou la hommasse.
«Madonna» : de la madone à la séductrice
Le terme «madonna» est la forme italienne de madone, c'est-à-dire à une représentation chrétienne de la figure de la Vierge Marie. Mais cela ne vous aura pas échappé, le nom a également été repris par l'une des chanteuses les plus sulfureuses et provocantes de sa génération. Illustration d'un phénomène psychanalytique connu. De Freud à Lacan, la figure des «deux mères» a été abondamment commentée. C'est Lyasmine Kessaci qui nous rappelle cet imaginaire de la louve[1]. Héritée des anciens Romains, la louve-mère de Romulus et Rémus se lit sous deux acceptions différentes : la lupus femina – le loup femelle et mère, alors que le nom féminisé du loup – la lupa – fut quant à lui attribué aux «femmes de mœurs légères». D'ailleurs, le terme lupanar existe encore aujourd'hui. On retrouve l'opposition si fréquente de «la mère et la putain».
Cliquez ici pour lire l’article publié par Le Figaro, le 15 février 2022.
Vivement critiquée sur la forme de son discours au Zénith le 13 février, Valérie Pécresse s'est mise dans la posture de «la bonne élève», analyse la sémiologue Élodie Laye Mielczareck.
Vivement critiquée dans les médias sur la forme de ses prises de parole, Valérie Pécresse se retrouve piégée dans «le syndrome de la bonne élève». Est-ce dû à un excès de perfectionnisme ? Être une femme de premier rang en politique, c'est de toute façon tomber dans le triptyque infernal correspondant à des archétypes bien connus : la madone, la bonne élève, ou la hommasse.
«Madonna» : de la madone à la séductrice
Le terme «madonna» est la forme italienne de madone, c'est-à-dire à une représentation chrétienne de la figure de la Vierge Marie. Mais cela ne vous aura pas échappé, le nom a également été repris par l'une des chanteuses les plus sulfureuses et provocantes de sa génération. Illustration d'un phénomène psychanalytique connu. De Freud à Lacan, la figure des «deux mères» a été abondamment commentée. C'est Lyasmine Kessaci qui nous rappelle cet imaginaire de la louve[1]. Héritée des anciens Romains, la louve-mère de Romulus et Rémus se lit sous deux acceptions différentes : la lupus femina – le loup femelle et mère, alors que le nom féminisé du loup – la lupa – fut quant à lui attribué aux «femmes de mœurs légères». D'ailleurs, le terme lupanar existe encore aujourd'hui. On retrouve l'opposition si fréquente de «la mère et la putain».
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