Les campagnes pour l'élection présidentielle et les scrutins locaux ont vu la multiplication des agressions envers les candidates.
Lors des primaires en Avril, Ann Kanyi, qui était en lice pour une désignation à un siège de député par son parti Tetu en vue de l'élection générale du 8 août, a été tirée de force de sa voiture et brutalement battue par quatre hommes masqués armés de barres de métal et d'un revolver. Pendant l'assaut, l'un de ses agresseurs lui a demandé de quitter la politique. Elle n'a pas été la seule femme physiquement attaquée pendant les primaires après une vague de testostérone dans l'arène du pouvoir kényane: plusieurs femmes candidates ont été agressées par des hommes munis de machettes et de bâtons, d'autres ont vu leur QG de campagne pris d'assaut, certains de leurs supporters ont été tués, menacés et frappés en public.
Ces agressions n'avaient rien d'épiphénomènes. C'est le signe de la tendance alarmante d'une forte augmentation de la violence à laquelle sont confrontées les femmes politiques au Kenya. Il ne faut pas se méprendre, la violence à toujours fait partie du paysage politique dans le pays, sans distinction de genre. Il y a une semaine, un officiel de haut rang du processus électoral a été torturé à mort par des assaillants non identifiés. Mais nos recherches suggèrent que les femmes engagées en politique –autant les militantes, les membres de staff de campagne ou les membres de la famille d'une candidate– sont visées de manière ciblée en raison de leur sexe. Le but: faire marche arrière concernant la parité homme-femme en politique, en pleine progression actuellement grâce à la création d'un quota de sièges réservés aux femmes et inscrit dans la révision constitutionnelle de 2010. Aujourd'hui, plus de femmes que jamais ont accès à des postes de pouvoir à Nairobi et partout dans le pays.
Cliquez ici pour lire l’intégralité de l’article publié par Slate Afrique le 10 août 2017.
Les campagnes pour l'élection présidentielle et les scrutins locaux ont vu la multiplication des agressions envers les candidates.
Lors des primaires en Avril, Ann Kanyi, qui était en lice pour une désignation à un siège de député par son parti Tetu en vue de l'élection générale du 8 août, a été tirée de force de sa voiture et brutalement battue par quatre hommes masqués armés de barres de métal et d'un revolver. Pendant l'assaut, l'un de ses agresseurs lui a demandé de quitter la politique. Elle n'a pas été la seule femme physiquement attaquée pendant les primaires après une vague de testostérone dans l'arène du pouvoir kényane: plusieurs femmes candidates ont été agressées par des hommes munis de machettes et de bâtons, d'autres ont vu leur QG de campagne pris d'assaut, certains de leurs supporters ont été tués, menacés et frappés en public.
Ces agressions n'avaient rien d'épiphénomènes. C'est le signe de la tendance alarmante d'une forte augmentation de la violence à laquelle sont confrontées les femmes politiques au Kenya. Il ne faut pas se méprendre, la violence à toujours fait partie du paysage politique dans le pays, sans distinction de genre. Il y a une semaine, un officiel de haut rang du processus électoral a été torturé à mort par des assaillants non identifiés. Mais nos recherches suggèrent que les femmes engagées en politique –autant les militantes, les membres de staff de campagne ou les membres de la famille d'une candidate– sont visées de manière ciblée en raison de leur sexe. Le but: faire marche arrière concernant la parité homme-femme en politique, en pleine progression actuellement grâce à la création d'un quota de sièges réservés aux femmes et inscrit dans la révision constitutionnelle de 2010. Aujourd'hui, plus de femmes que jamais ont accès à des postes de pouvoir à Nairobi et partout dans le pays.
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