La Tunisie apprentie sorcière d’une Suisse qui prône la démocratie
Source: SWI swissinfo.ch
Le tournant pris par la Tunisie dérange les sentinelles de la démocratie dans le monde, tandis que le président Kaïs Saïed met à mal des droits populaires chèrement acquis. Les efforts de la Suisse pour soutenir la démocratisation n’ont guère porté leurs fruits dans un pays où, par chance, des femmes résistent. Nous sommes allés à leur rencontre.
Qu’advient-il de la Tunisie sous le règne de Kaïs Saïed ? Ce pays décline. C’est du moins l’avis de la politologue Monica Marks, spécialiste de cette région. Elle décrit aujourd’hui ce pays comme «une ancienne démocratie en rupture de constitutionnalité et fonçant vers l’autocratie»*.
Au lendemain du Printemps arabe et de la destitution de l’ex-président Zine el-Abidine Ben Ali, la démocratie tunisienne avait pourtant fait miroiter de belles promesses. Berceau de la révolution, ce pays fut le seul à connaître un véritable tournant politique. Mais ces espoirs ont été douchés depuis. Fin mars dernier, le président Saïed a décidé de dissoudre le parlement au moment où celui-ci tentait, par décret, de l’empêcher de gouverner tout seul. La Tunisie vit en fait dans une situation bloquée depuis sa prise de pouvoir en 2021, laquelle avait entraîné une suspension de la Constitution de 2014. A cette époque-là, le nouveau président tunisien jouissait encore d’une forte popularité.
Cliquez ici pour lire l’article publié par SWI swissinfo.ch, le 28 mai 2022.
Le tournant pris par la Tunisie dérange les sentinelles de la démocratie dans le monde, tandis que le président Kaïs Saïed met à mal des droits populaires chèrement acquis. Les efforts de la Suisse pour soutenir la démocratisation n’ont guère porté leurs fruits dans un pays où, par chance, des femmes résistent. Nous sommes allés à leur rencontre.
Qu’advient-il de la Tunisie sous le règne de Kaïs Saïed ? Ce pays décline. C’est du moins l’avis de la politologue Monica Marks, spécialiste de cette région. Elle décrit aujourd’hui ce pays comme «une ancienne démocratie en rupture de constitutionnalité et fonçant vers l’autocratie»*.
Au lendemain du Printemps arabe et de la destitution de l’ex-président Zine el-Abidine Ben Ali, la démocratie tunisienne avait pourtant fait miroiter de belles promesses. Berceau de la révolution, ce pays fut le seul à connaître un véritable tournant politique. Mais ces espoirs ont été douchés depuis. Fin mars dernier, le président Saïed a décidé de dissoudre le parlement au moment où celui-ci tentait, par décret, de l’empêcher de gouverner tout seul. La Tunisie vit en fait dans une situation bloquée depuis sa prise de pouvoir en 2021, laquelle avait entraîné une suspension de la Constitution de 2014. A cette époque-là, le nouveau président tunisien jouissait encore d’une forte popularité.
Cliquez ici pour lire l’article publié par SWI swissinfo.ch, le 28 mai 2022.