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Parlements et élus

Une politique publique « en manque de boussole stratégique ». La critique émane des sénateurs du Val-d’Oise Arnaud Bazin (Les Républicains) et Pierre Barros (Communiste républicain citoyen et écologiste-Kanaky), auteurs d’un rapport d’information sur l’évolution des financements de la lutte contre les violences envers les femmes, présenté à la presse jeudi 3 juillet. Les deux parlementaires, membres de la commission des finances, ont passé en revue les moyens financiers et humains alloués à cette « grande cause nationale » entre 2020 et 2024 ainsi que leur déploiement.

Ils s’appuient notamment sur un récent rapport de la Cour des comptes et sur l’expertise des associations, opératrices de cette politique publique. Le bilan qu’ils dressent est mitigé. « Malgré une augmentation des financements, leur performance est insuffisamment évaluée ; l’administration n’a pas encore acquis les moyens humains nécessaires à un pilotage satisfaisant de sa politique ; quant aux associations, elles sont toujours fragilisées », écrivent-ils.

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Le CECHF est un organe consultatif fédéral créé en 1993. Ses principaux objectifs sont de créer des commissions et rendre des avis pour instaurer ou restaurer l’égalité de fait entre les hommes et les femmes et éliminer les discriminations de genre directes et indirectes.

Dans son dernier avis, en date du 13 juin, il énumère une série de mesures prises ou annoncées par le gouvernement De Wever qui impacteront, selon lui, directement les femmes et la recherche d’égalité entre les genres.

"Le démantèlement d’une branche de la sécurité sociale (le chômage), de ses mécanismes d’assurance sociale qui ont fait leurs preuves depuis l’instauration de la sécurité sociale, pour indemniser les travailleurs en perte d’emploi, fait place à un système d’assistance généralisé qui précarisera davantage les sans-emploi et risque de priver un nombre considérable de femmes de toute protection", prévient le Conseil.

Il alerte également sur les conséquences de la loi-programme, dont l’exposé le "fait frémir" et qui comprend quantité de "mesures de régression sociale".

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Un attentat masculiniste déjoué : la haine en ligne au cœur des préoccupations

L’actualité récente a mis en lumière un drame évité de justesse : un projet d’attentat masculiniste a été déjoué en France. Un jeune homme, radicalisé sur les réseaux sociaux, envisageait un passage à l’acte violent contre des femmes. Pour la ministre, ce fait illustre clairement la gravité des discours haineux qui se propagent en ligne et leurs conséquences concrètes dans notre société. Elle insiste sur l’urgence d’une action globale, qui doit se déployer aussi bien au sein des familles et des établissements scolaires qu’à travers une régulation plus stricte des plateformes numériques. Ces idéologies masculinistes influencent la perception que les jeunes ont des relations hommes-femmes, ce qui peut malheureusement déboucher sur des actes violents.

La majorité numérique à 15 ans : un rempart pour protéger les enfants

Dans ce contexte, l’une des mesures phares défendues par Aurore Bergé est la fixation de la majorité numérique à 15 ans. Cette proposition vise à interdire l’accès aux réseaux sociaux aux enfants en dessous de cet âge, en imposant aux plateformes la mise en place de barrières de sécurité efficaces, afin que la protection ne repose plus uniquement sur les familles ou les enfants eux-mêmes. Pour illustrer l’écart entre les générations, la ministre rappelle son propre parcours adolescent, où l’accès au numérique était contrôlé et limité, un cadre qui a quasiment disparu aujourd’hui. Cette exposition massive aux contenus numériques pose un réel défi, notamment en matière de santé mentale chez les jeunes.

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Paris - «Une grande cause encore mal dotée» : cinq mois après un bilan au vitriol de la Cour des comptes sur la politique d'égalité femmes-hommes, un rapport du Sénat épingle les montants «dérisoires» alloués à la lutte contre les violences faites aux femmes.

Les crédits du programme alloué à l'égalité entre les femmes et les hommes ont certes «presque triplé entre 2020 et 2024 mais ils ne représentent qu’un peu plus de 100 millions d’euros», a souligné jeudi le sénateur LR Arnaud Bazin lors de la présentation à la presse du rapport de la commission des finances.

«Il s’agit d’un montant, disons-le, dérisoire, a fortiori lorsqu’on le rapporte au coût des violences pour la société, que plusieurs études ont chiffré à au moins 3,6 milliards d’euros par an», a-t-il ajouté aux côtés du co-rapporteur et sénateur communiste Pierre Barros. Les financements en provenance des collectivités territoriales et des fonds européens «pourraient eux être davantage mobilisés» tout comme les fonds privés.

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Lors d’un discours prononcé à la télé à l’occasion des 100 premiers jours d’exercice du pouvoir, ce jeudi 5 juin, le Premier ministre, Nawaf Salam, est revenu sur le bilan de son gouvernement. Une occasion de saluer les réformes entreprises et, en particulier, l’adoption, en mars dernier, d’un mécanisme destiné à promouvoir le mérite, la transparence et l’intégrité dans la nomination des cadres supérieurs. Si cette décision constitue en effet une avancée vers la professionnalisation de l’administration publique et le rétablissement de la confiance des usagers, il reste pourtant un point à relever stipulé clairement par le mécanisme : l’importance de « garantir une représentation équitable, en particulier des femmes et des personnes handicapées » dans les nominations à des postes publics de haut niveau.

Écart persistant entre engagements et réalité

Et pour cause : malgré cet engagement déclaré, les nominations effectuées au cours des premiers mois sous le nouveau système continuent de refléter une tendance inquiétante : la grande majorité des fonctionnaires nouvellement nommés sont des hommes.

Source : L'Orient Le Jour.

 

Où sont les femmes ? De moins en moins dans la politique européenne. Leur nombre a diminué au sein du Parlement européen issu des élections de juin 2024. La faute, en partie, à une hausse des menaces qui visent les femmes candidates nous expliquent les eurodéputées belges Sophie Wilmès et Saskia Bricmont.

Moins de femmes au Parlement européen

Ursula von der Leyen, Roberta Metsola, Kaja Kallas, Christine Lagarde. Aujourd’hui, ces femmes occupent des hauts postes au sein des institutions européennes. Mais il ne faut pas s’y méprendre. Les hommes dominent encore largement la vie politique continentale.

L’année dernière, on a même assisté à un événement historique. Alors que le nombre de femmes élues au Parlement européen n’avait cessé d’augmenter depuis 1979 (année de la première élection européenne), cette tendance s’est inversée lors du scrutin de juin 2024. L’Assemblée européenne compte désormais 277 femmes pour 441 hommes, soit un taux de représentation de 38,5%, en baisse de 0,9% par rapport à 2019. Le recul est limité mais ce n’était jamais arrivé.

Un an plus tard, la Commission européenne dresse une série de constats et formule des recommandations dans un rapport d’une trentaine de pages publié ce vendredi 6 juin.

Article complet publié par RTBF.

Source image : RTBF

 

Dans un grand nombre de pays, les femmes députées restent très minoritaires. Une quinzaine de pays parviennent à la parité, dont le Mexique, l’Afrique du Sud et les pays d’Europe du Nord. La France est dans une situation intermédiaire.

Parmi les députés et sénateurs du monde entier, on compte 26 % de femmes en octobre 2022, selon l’Union interparlementaire (UIP), l’organisation mondiale des parlements nationaux. Autrement dit, les hommes parlementaires sont trois fois plus nombreux que les femmes aux mêmes postes.

Les disparités sont grandes d’un pays à l’autre. On peut considérer la parité comme atteinte dans quinze pays parmi les 193 États membres des Nations unies. La part de femmes parmi les députés [1] y atteint ou dépasse 45 %. Le Rwanda bat tous les records, avec 61 % de femmes. On trouve aussi dans le haut du classement plusieurs pays d’Amérique latine (Cuba, Mexique, Argentine, par exemple), l’Afrique du Sud et des pays scandinaves. L’Europe se démarque à peine des autres continents.

Cliquez ici pour lire larticle publié par L’Observatoire des inégalités, le 29 novembre 2022.

Le troisième Rapport parlementaire mondial analyse pourquoi la question de l’engagement public est importante et comment les parlements, de par le monde, resserrent leurs liens avec les populations qu’ils représentent. Il décrit les tendances et les priorités stratégiques dans ce domaine et identifie plusieurs points de contact essentiels pour assurer un engagement plus riche et plus approfondi du public aux côtés du parlement à l’avenir, à l’appui des principes fondamentaux inscrits dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies.

Cliquez ici pour avoir accès au rapport.

Élisabeth Borne est devenue lundi la deuxième femme française à occuper le poste de Première ministre, après Édith Cresson il y a 30 ans. Mais au-delà de cette nomination symbolique, quelle place occupent les femmes aux postes de pouvoir ? Radiographie en infographies.

Une seconde femme première ministre, 30 ans après la première. La symbolique est forte, et même l'opposition salue le geste tout en désapprouvant le profil d'Élisabeth Borne. Depuis 2012 et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault (sous Français Hollande), les gouvernements sont paritaires. Mais derrière ces nominations, combien de femmes occupent des postes de pouvoir politique ? Combien sont-elles à l'Assemblée nationale, au Sénat, à la tête des mairies ? France Inter s'est plongé dans les chiffres.

Cliquez ici pour lire larticle publié par France Inter, le 17 mai 2022.

29 % de sénatrices, 39 % de députées, 42 % de conseillères municipales. Le bilan de la parité en politique est de moins en moins défavorable aux femmes, sauf aux fonctions à haute responsabilité.

La parité entre les femmes et les hommes en politique progresse en France. Les femmes représentent 39 % des députés, 42 % des conseillers municipaux, 50 % des députés européens, 49 % des conseillers régionaux et 50 % des conseillers départementaux. En revanche, seuls 20 % des maires sont des femmes. Moins d’un tiers des présidents de région sont des femmes. Elles président deux conseils départementaux sur dix et occupent moins d’un siège sur trois au Sénat (29 %).

Cliquez ici pour lire larticle publié par L’Observatoire des Inégalités, le 4 mars 2022.

Au début de l’année 2021, les perspectives mondiales restaient obscurcies par les lourdes menaces de la COVID-19. En plus de représenter un risque sanitaire majeur, la pandémie avait provoqué un vaste bouleversement économique et social. La sphère politique n’était pas épargnée : organiser des élections dans de bonnes conditions de sécurité ou assurer le fonctionnement normal des parlements sont devenus de véritables défis. Si nombre de ces difficultés se sont poursuivies dans le courant de l’année, se conjuguant parfois les unes aux autres, les reports d’élections1 ont été moins nombreux que l’année précédente.

Cliquez ici pour accéder au rapport.

Le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) a souhaité conduire de nouveaux travaux sur la parité suite à la promulgation de la loi du 27 décembre 2019 relative à l'engagement dans la vie locale et à la proximité de l'action publique. Cette loi prévoit la modification du code électoral pour réviser les dispositifs paritaires aux mandats électifs du bloc intercommunal, originellement pour fin 2021. Ce rapport propose tout d'abord un bilan de la parité, soulignant que si les échelons soumis aux dispositions paritaires attestent d'une avancée notable, ceux-ci ne permettent pas d'atteindre la parité effective.

Cliquez ici pour télécharger le rapport.