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Parlements et élus

Au Palais-Bourbon ou sur les réseaux sociaux, les députées subissent toujours des propos misogynes et du harcèlement.

«Si vous êtes aussi chaude que m’ont dit nos copines communes, sachez que j’habite à 300 mètres et qu’on pourra passer du bon temps…» En 2022, qui d’autre qu’une femme, en l’occurrence l’élue La France insoumise de Paris, Sarah Legrain, peut recevoir ce genre de courrier à son bureau de parlementaire ? Qui d’autre qu’une députée, comme sa collègue Raquel Garrido, peut faire l’objet d’une vague d’insultes et de moqueries sur Twitter pour avoir été filmée en train de réajuster sa tenue dans l’hémicycle ? Qui d’autre pour subir de manière systématique des railleries pour un timbre de voix jugé trop aigu, y compris venant d’autres femmes ? «Parlez moins fort ! J’ai un acouphène !» lançait à l’insoumise Aurélie Trouvé l’élue RN, Laure Lavalette, le 23 juillet, selon le compte rendu des débats. Parmi d’autres cris offensants. «Les voix des femmes, chahutées à l’Assemblée, irritent car elles dérangent la norme masculine», dénonce sur Twitter l’élue LFI Clémentine Autain.

Cliquez ici pour lire larticle publié par Libération, le 3 août 2022.

Mathilde Viot est juriste en droit public et spécialiste de droit constitutionnel. En 2016, suite à "l’affaire Denis Baupin", un député membre du groupe des écolos et vice-président de l’Assemblée nationale mis en cause pour agressions sexuelles ou harcèlement, elle fonde avec d’autres assistantes parlementaires le collectif "Chair collaboratrice".

Elle raconte son expérience dans "L'homme politique, moi j'en fais du compost" (Stock, 25/05/2022). Un témoignage de ses années à l’Assemblée nationale, qu’elle a fini par quitter.

Cliquez ici pour accéder à la vidéo. 

En 30 ans, Elisabeth Borne est la deuxième femme à Matignon. 22 ans après les premières lois sur la parité en politique, les femmes sont de plus en plus. Même si elles restent moins nombreuses que leurs homologues masculins dans les postes à hautes responsabilités.

Le sexisme perdure donc mais à quelles difficultés les femmes font elles face dans ce milieu? Pour nous répondre, on a rencontré trois personnalités politiques. Margaux Blanloeil, Valérie Agut. Intervenantes: Marie-Françoise Pérol-Dumont, femme politique retraitée, Marie-Ange Magne, députée LREM de Haute-Vienne, Marie-Françoise Fournier, maire de Guéret sans étiquette.

Cliquez ici pour accéder à la vidéo. 

Les élues de gauche se sont moquées avec un «pied de nez» de la demande d’Eric Ciotti de rendre obligatoire cet «accessoire de mode masculin» au Palais Bourbon, l’estimant «profondément réactionnaire, et fermée pour les femmes».

Les députées LFI sont arrivées ce mardi dans l’hémicycle portant chacune une cravate, pour s’élever contre le «sexisme» au Palais Bourbon. «C’est un pied de nez pour tenir tête à monsieur Ciotti», a déclaré Clémentine Autain en arrivant, cravate verte autour du cou, avec ses collègues insoumises en séance. Le député LR, questeur de l’Assemblée, avait souhaité la semaine dernière «l’obligation du port de la cravate» dans l’hémicycle, reprochant en particulier à certains élus de la France insoumise «des tenues de plus en plus relâchées».

Cliquez ici pour lire larticle publié par Libération, le 26 juillet 2022.


En mars dernier, Katalin Novak a été élue présidente de la Hongrie par les députés. Pourtant, les femmes hongroises occupent peu de place sur la scène politique nationale. La Hongrie est même l'Etat membre dans lequel la part des femmes au parlement et au gouvernement est le plus bas depuis 20 ans.

Borbála Juhász, historienne des femmes, spécialiste des questions de genre, ancienne présidente du Lobby des femmes hongroises, ancienne vice-présidente du Lobby européen des femmes et Rita Antoni, présidente de l'association féministe "Nőkért Egyesület" nous expliquent ce qui peut expliquer cette quasi-absence des femmes en politique en Hongrie.

Pourquoi la proportion de femmes au gouvernement et au parlement est-elle si faible en Hongrie, et évolue-t-elle si peu ?

Borbála Juhász : Depuis le retour à la démocratie et les premières élections après les années de socialisme d'État en 1990, la part des femmes au parlement plafonne entre 9 et 13 % et ce, quelle que soit la coalition au pouvoir.

Cliquez ici pour lire l’interview publiée par Euronews, le 22 juillet 2022.

Les chiffres sont éloquents : 215 femmes ont été élues au second tour des élections législatives contre 362 hommes, soit 37% du total des député·es siégeant à l'Assemblée nationale. Cela représente une baisse de 2 % en cinq ans. Mais comment l'expliquer ? La podcasteuse politique Léa Chamboncel s'est penchée sur cette épineuse question.

C'est une régression qui fait beaucoup réagir. Suite au second tour des élections législatives le 19 juin dernier, 215 femmes ont été élues contre 362 hommes. Cela nous donne 37% du total de député·es siégeant à l'Assemblée nationale. Un recul évident : en 2017, on en dénombrait 39 %. Disparité malheureusement prévisible, alors que sur les 6 293 candidat·es du premier tour des élections législatives, les hommes représentaient déjà... 55,8 %. Un recul historique puisque c'est la première fois depuis 1988 que le nombre de femmes députées est en baisse.

Cliquez ici pour lire larticle publié par Terrafemina, le 22 juin 2022.